Les représentants de 200 pays sont réunis depuis hier à Bonn pour discuter et trouver les moyens d'endiguer les problèmes posés par l'environnement. Au centre des débats est mise en exergue l'obligation de réduire les effets de serre et contenir le réchauffement climatique à 1,5 °C.

La locution «environnement» cependant a une large signification et sa définition dans la langue française est «l'ensemble des éléments qui entourent un individu ou une espèce et dont certains contribuent directement à subvenir à ses besoins», ou encore «l'ensemble des conditions naturelles et culturelles susceptibles d'agir sur les organismes vivants et les activités humaines».

Sa réelle prise en charge ne saurait donc se suffire de palabres répétées sur le gaz carbonique. Il s'agit d'abord et avant tout du vivre ensemble de l'espèce humaine et de tout ce qui concourt à forger son existence et son évolution. Or la situation actuelle du monde ne brille pas par l'harmonie si nécessaire pour s'adapter à son évolution sérieusement contrariée. Les travers présents de l'environnement ne se limitent pas au climat rebelle car c'est le comportement humain qui est sérieusement pollué. Les guerres, les conflits, les cupidités, les individualismes économiques et politiques, le partage inégal des richesses de la planète sont les vrais sources et catalyseurs des problèmes de l'environnement. Il est révélateur que ce soient les guerres sourdes entre des puissants pour établir des suprématies qui façonnent les inerties et les mauvaises volontés. Ce sont elles qui pervertissent les hommes et ce que la nature a de plus fâcheux.

L'accentuation du permanent bras de fer économique entre les puissances avec leurs contraintes géostratégiques est l'antonyme de la sauvegarde écologique. Il n'est pas faux d'affirmer que le pourrissement du ciel est la cause principale de celui de la terre.

L'actuelle réunion de Bonn risque donc d'être un coup d'épée dans l'eau si le dossier de l'environnement n'est pas abordé dans toute sa largesse et si l'obligation faite à l'homme de changer de profil n'est pas abordée.