Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Énergies renouvelables: Des entreprises des quatre coins du monde intéressées par l'Algérie

par R. N.

L'Algérie dispose d'un «potentiel exceptionnel» en matière d'énergies propres, a clamé hier M'hamed Hammoudi, chef de cabinet au ministère de la Transition énergétique, sur les ondes de la radio nationale Chaine 3.

Tout en saluant les efforts consentis par les pouvoirs publics dans le domaine des énergies propres et de la transition énergétique, M'hamed Hammoudi a estimé que «le potentiel de l'Algérie en énergie renouvelable est exceptionnel, vaste et varié», en plus d'être «réparti sur l'ensemble du territoire national».

Selon le même intervenant, le potentiel d'énergies propres représente plus de 400.000 térawatt-heure par an. «Si nous devions parler uniquement du potentiel solaire photovoltaïque, on pourrait l'estimer à plus de 235.700 térawatt-heure (TWH) par an», a-t-il expliqué, sans oublier le potentiel d'énergie éolienne qui «dépasse 12.940 TWH/an».

A cela, il faut ajouter, selon l'intervenant, «le potentiel solaire thermique qui est de 169.880 TWH/an», ce qui donne un potentiel d'énergies propres de «plus de 400.500 TWH/an». «C'est tout simplement exceptionnel, puisque ce chiffre correspondrait à 15 fois la demande actuelle de l'électricité mondiale, ce qui constituerait l'équivalent de 39 fois l'équivalent de nos réserves de gaz naturel, et plus de 35% de l'Afrique», explique encore le même responsable. Interrogé sur la véracité de ces chiffres, M. Hammoudi assure qu'ils sont évalués et estimés d'une façon scientifique et objective par des groupes de recherches algériens.

Ces données seraient, selon lui, corroborés par les grands centres de recherches internationaux. «C'est de cette manière, précise-t-il, que nous allons démontrer, par preuves, que nous avons un potentiel technique exploitable économiquement. Ce qui est très important».

Et d'ajouter qu'il existe des «zones en Algérie qui pourraient atteindre plus 5500 heures de vent par an sur une étendue qui dépasse 145.000 km2, notamment dans le sud du pays (Adrar et Tamanrasset), les Hauts Plateaux (Djelfa et Khenchela) et un peu dans le Nord (la Kabylie et l'Oranie) qui sont très favorables à l'installation de l'éolien», en précisant que «80% de ce potentiel (éolien) est réparti sur 9 wilayas».

Interrogé sur le retard pris dans la publication du cahier des charges pour l'appel à des projets d'énergie renouvelable, l'intervenant explique qu'il a fallu des préalables. «Pour élaborer un cahier des charges, il faut faire des études techniques d'emplacement pour, éventuellement, pouvoir identifier les terrains, donc ça prend du temps.

Deuxièmement, on est obligés d'élaborer un cahier des charges qui soit de niveau international, pour qu'il soit accepté par la communauté internationale et surtout attractif. Donc on n'a pas accusé beaucoup de retard. Il y va de la crédibilité de notre pays de présenter un cahier des charges digne de ce nom».

Cependant, ajoute l'invité de la radio, «il y a un engouement» des entreprises pour ces projets. «Il y a un engouement des entreprises qui viennent retirer le cahier des charges. Ils sont au nombre de 109 à ce jour. Et je pense que ce chiffre va augmenter dans les prochains jours», précise l'intervenant, ajoutant que ces entreprises «viennent des quatre coins du monde».