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A quelques jours du Ramadhan: Le stockage de produits alimentaires à l'index

par A. Zerzouri

A l'approche du Ramadhan, le souci majeur des responsables du secteur du commerce est de garantir la disponibilité des produits de large consommation, qui enregistrent un pic de la demande, et stabiliser les prix, qui ont tendance à s'envoler en pareille période. Et cette année, tout comme les précédentes, ces responsables ne manquent pas de livrer un discours rassurant en direction des consommateurs. Dans ce contexte, Sami Koli, directeur de la qualité et de la consommation au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, a été rassurant à propos de la disponibilité de tous les produits de large consommation, tout en mettant en garde contre le retour de certains réflexes et comportements dans le stockage de certains produits alimentaires. A deux semaines du début du mois sacré du Ramadhan, il a expliqué, hier, lors d'une intervention à l'émission « Invité du matin » pour la Radio nationale 1, que son secteur a entamé, depuis décembre dernier, une série de réunions de coordination pour veiller sur le stock stratégique de toutes les matières telles que le lait et ses dérivés, le blé de toutes sortes, la viande et autres, soulignant dans ce sillage que « la disponibilité de ces matières en quantité suffisante nous conforte complètement ». Ainsi, il a mis en garde contre le retour de certains comportements contraires à toutes les valeurs à travers le recours de certains citoyens au stockage de la semoule. Affirmant que « certains individus tentent ces jours-ci d'exercer une nouvelle pression sur l'État et le peuple en se précipitant pour stocker de la semoule, comme ils l'ont fait avec le même produit au début de la propagation du Covid-19, en 2020, avant que beaucoup d'entre eux, à la fin, ne jettent ce qu'ils ont ramassé à la poubelle après altération de cette matière ». Le même responsable a salué la décision du président Abdelmadjid Tebboune, prise lors du dernier Conseil des ministres, dimanche dernier, interdisant l'exportation de tous les produits de consommation importés par l'Algérie. Estimant que la portée stratégique de la décision du président de la République est claire, parce que ces matières finies ou produits destinés à la consommation familiale sont à l'origine des matières premières importées à 100% de l'étranger puisque l'Algérie ne produit pas, par exemple, du soja destiné à l'extraction de l'huile brute. « Mais, grâce aux investissements dans ce domaine, relève-t-il, nous avons pu atteindre une certaine production qui a permis d'importer seulement 60% des besoins locaux en soja, en attendant d'atteindre l'autosuffisance avec l'entrée en exploitation de l'usine d'El Mahroussa à Alger, ainsi qu'une autre usine à Jijel, avant la fin de cette année ». A propos des préparatifs du mois de Ramadhan, Sami Koli a révélé la création de 909 marchés de proximité dans lesquels on enregistre l'adhésion de 602 communes. Appelant dans ce contexte tous les élus à accompagner les efforts de l'État dans ce domaine pour ouvrir environ 1.400 ou 1.500 marchés pendant le mois sacré de Ramadhan.