Nouveau mal
qui frappe une catégorie de personnes mentalement déréglées, la « crise
d'anonymat ». Une maladie que nos toubibs doivent penser à diagnostiquer et
trouver le remède nécessaire. C'est que des personnes, voulant à tout prix, se
mettre en valeur sans jouir ni de la culture, ni de la classe, ni le
raffinement nécessaires, viennent se mettre au premier rang et attirer
l'attention des responsables locaux. Se fourguer dans les rangs d'une
association bidon, un parti politique « virtuel », ou même un strapontin dans
le comité dirigeant d'une équipe de foot, l'objectif est de se mettre dans « le
sens du vent » et se rapprocher le plus possible du cercle dirigeant ! Certains
inventent même de faux CV, avec une carte de visite à faire pâlir un prix
Nobel, pour mieux berner leurs victimes, et arracher quelque avantage quitte à
vendre son âme à la première «épaule large»... C'est notamment l'histoire de
cet individu, souffrant d'une grave «crise d'anonymat», qui s'est fait passer
pour un conseiller au ministère des Finances, sauf qu'il est tombé... sur un
professeur d'économie... Pris comme un rat, l'escroc en col blanc n'a su
répondre à la simple question de savoir à combien était le taux d'inflation
actuel, ni le cours de l'euro, au taux officiel, face au dinar DZ ! Cette
engeance est en voie de prolifération inquiétante, profitant de la crédulité
des gens qui voient en ces individus, psychologiquement dérangés, une issue de
secours à leurs problèmes et difficultés de la vie. « Bicéphale est l'anonymat; entre lâcheté et bravoure, l'homme décide ou pas
d'ouvrir une porte », disait je ne sais quel esprit bien éclairé.