En considérant le nivellement général des valeurs ainsi que les surprises ayant émaillé cette édition de la CAN-2021, on peut considérer que le choc Egypte-Maroc constitue (presque) une finale avant la lettre, ceci dit avec tout le respect qu'on doit aux autres équipes participantes. Au cours de la première phase, les Lions de l'Atlas ont mené tranquillement leur barque, même s'ils ont été freinés par le Gabon, un adversaire à leur portée.

Ce qui est surprenant, c'est que la défense marocaine et son gardien Bouno n'ont pas été irréprochables lors du troisième match, les deux précédentes victoires face au Ghana et au Malawi expliquant peut-être ce relâchement. Lors de la dernière sortie, les protégés de Vahid Halilodzic ont réagi et assuré leur passage aux quarts de finale.

Cette fois, l'adversaire est d'un autre calibre puisqu'il s'agit de l'Egypte qui, après s'être inclinée face au Nigéria, s'est ressaisie, justifiant ainsi son statut de grande nation du football continental. Il faut cependant préciser que le jeu fourni par les Pharaons n'est guère flamboyant. Carlos Queiroz n'a pas su donner un style à son équipe qui, outre un football collectif sans éclat, mise toujours sur les inspirations de son capitaine Salah. D'ailleurs, sollicité à la veille de ce choc par les médias, le technicien portugais a reconnu que «son équipe doit construire un meilleur jeu face au Maroc». Cependant, et malgré la sortie prématurée de leur gardien titulaire, les Egyptiens ont écarté la Côte d'Ivoire de leur chemin, ce qui constitue une performance significative. En prenant en considération les styles analogues reposant sur une solide assise défensive, il faudra s'attendre à une confrontation fermée où les individualités auront un rôle capital à jouer.