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El Tarf: Des investisseurs qui tardent à concrétiser leurs projets

par A. Ouélaa

C'est un véritable dilemme, voire un imbroglio, loin de voir encore le bout du tunnel, que connait ces derniers mois la zone d'extension touristique d'El Battah ou Mafragh-ouest, commune de Ben M'Hidi , wilaya d'El Tarf , du fait des tergiversations et faux fuyants de certains investisseurs qui n'ont presque rien fait pour concrétiser leurs projets. En effet, ces investisseurs évoquent l'absence de l'assainissement, la viabilisation et l'électricité. S'en suivit, ensuite, une sorte de bras de fer avec l'Agence foncière de la wilaya d'El Tarf, à laquelle échoit la gestion de cette zone, qui a pris le chemin des tribunaux. Pour de plus amples informations sur le sujet, nous nous sommes rapprochés de M. Rouaissia, directeur de l'Agence foncière. Ce dernier a tenu à faire un rappel sur cette zone dont la création remonte aux années 90. D'une superficie de 71 ha, avec un total de 28 parcelles, la ZET d'El Battah, 16 d'entre elles ont été attribuées dans le cade de cessions, en 1990, à des organes étatiques comme les Mutuelles, les banques et la SONELGAZ pour la réalisation de villages touristiques. Les 12 parcelles restantes ont été attribuées dans le cadre de concessions à des privés en 2014. Selon notre interlocuteur, sur les 12 investisseurs, seulement 04 ont bien avancé dans leurs projets, les autres n'ont pas atteint un taux de 10%. Cette zone, considérée comme sensible, le cahier des charges préconise des constructions en structure légère, sans assainissement et les investisseurs se doivent de réaliser un mini-bloc d'épuration. Donc, il n'y a lieu de parler d'assainissement sachant que l'Etat par le biais de la DUAC a engagé 20 milliards de cts pour l'aménagement de cette zone et les travaux sont presque finis. Concernant l'électricité, il a été convenu que l'Agence foncière honore 50% du projet, soit 1,5 milliard de cts et les 50%, le restant soit 1,5 milliard que se partagent équitablement les investisseurs. Ce qui fut fait, sauf que c'est un seul investisseur qui a payé les 50% et tout investisseur qui veut un branchement doit s'acquitter de la part qui lui revient. Concernant le prix de 15.000 Da, ce sont les services des Domaines qui l'ont établi en 2008 et non l'Agence foncière qui n'a rien à voir avec cette évaluation. Justement, cette redevance n'a pas été payée depuis 07ans, obligeant l'Agence foncière à recourir à la justice, après plusieurs mises en demeure, des réunions, en laissant les portes du dialogue ouvertes. Pour ce qui est de ces recours, ils visent ceux qui n'ont pas payé et ceux dont les terrains sont toujours nus, malgré le permis de construire et le titre de concession dont disposent ces investisseurs.