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En décidant
d'accentuer ses attaques contre l'Algérie, la monarchie marocaine prouve
qu'elle est déterminée à jouer avec le feu. Un tel bellissime aussi flagrant
n'a pourtant pas de quoi étonner et la succession des verbales attaques
saccadées des officiels du Makhzen entamées depuis le siège de l'ONU par leur
représentant attitré à New York indiquaient déjà non seulement des intentions
agressives guerrières, mais aussi une planification étudiée pour s'en prendre
au peuple algérien. Il est certain que Rabat ne se serait jamais amusé à
s'engager dans une voie aussi dangereuse s'il n'était pas adossé, conseillé et
soutenu par d'autres puissances étrangères mieux rodées dans l'exercice de
l'expansion et de la provocation. Ainsi, un crime orchestré avec une aussi
grande précision, dont ont été victimes trois malheureux commerçants algériens,
porte une signature et un label connus sachant que les forces militaires
royales ne sont pas à la hauteur de la maîtrise d'une si perfide mais néanmoins
remarquable adresse.
Du reste à quoi pouvait-on s'attendre d'autre d'une monarchie qui a eu par le passé l'habitude de quémander la protection des puissances pour se prémunir contre son propre peuple ? L'Histoire tenace démontre par les faits l'ampleur de l'aveulissement des monarques successifs qui ne lésinent pas à se prostituer pour briser la colère des Marakchis. Ce qui est une règle dans la politique du royaume l'est aussi dans tous les autres domaines qui la nourrissent. Le peuple algérien et son gouvernement ne sont pas dupes et n'ont jamais eu, hier comme aujourd'hui, une prédisposition à se laisser entraîner par la provocation dans l'aveuglement. Ils ont toujours su prendre la réelle mesure des événements sans baisser culotte. Mais ils ont en horreur de prêter une joue quand l'autre a été touchée. Toutes leurs réactions après les attaques ennemies du trône alaouite l'ont prouvé. En attendant, parce qu'ils restent indéfectiblement attachés au pacifisme, ils laissent d'abord la parole à leur diplomatie. |
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