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WA Tlemcen: Est-ce un signe du destin ?

par Adjal Lahouari

Le retour sur Tlemcen a dû paraître bien court pour la délégation du WAT, ravie par la qualification en demi-finale de la coupe de la Ligue aux dépens du MCO, un adversaire, qui avait gagné le duel de Ligue 1 il y a peu de temps. La tradition veut qu'un match de championnat ne ressemble pas à une rencontre de coupe. En championnat, il y a la possibilité de se rattraper tandis qu'en coupe, ça passe ou ça casse. Ces derniers temps entre le MCO et le WAT, c'est une histoire de penalties. Il y a eu trois à Tlemcen, un à Oran et les tirs au but samedi. Evidemment, sur l'ensemble de cette rencontre, les Mouloudéens ont dominé se créant une multitude d'occasions, mais ils ont fait preuve d'une maladresse incroyable dans la surface adverse. Certes, la malchance pourrait être évoquée par les Hamraoua, mais cela n'explique pas tous les ratages. Il est vrai aussi que le gardien du WAT a certainement joué le meilleur match de sa carrière, en effectuant des interventions exceptionnelles au point de décourager les hommes de Madoui. Bien que le plus souvent dominés dans la possession du ballon, les Widadis, enhardis par la prestation de leur gardien, ont donné une solide réplique à leurs adversaires avec leurs moyens limités, mais avec une détermination et un engagement exceptionnels, parvenant à semer le doute dans le camp oranais. On a eu la nette impression que c'est l'équipe qui en voulait le plus l'a emporté. Concernant les tirs au but, certains observateurs les ont taxés de « loterie » pour imager leur imprévisibilité. En revanche, d'autres experts estiment qu'après tout, cet exercice est un geste technique où le tireur doit s'appliquer pour mettre le ballon hors de portée du gardien adverse. Or, celui du MCO, Litim a été expulsé par l'arbitre Abid Charef injustement du fait que même les multiples répétitions de l'action incriminée n'ont pas apporté un éclairage suffisant sur la nature de la faute. Est-ce à titre de dernier défenseur dans l'esprit du referee qu'il a écopé du carton rouge, sachant par ailleurs, que Litim n'a pas commis de faute ? Malgré les protestations des joueurs oranais et de leur staff, l'arbitre a maintenu sa décision. Il n'est pas question d'accabler son remplaçant, le joueur de champ Mesmoudi, sur les quatre tirs au but des visiteurs, l'erreur de gestion concernant les remplacements incombant totalement à l'entraîneur en chef Madoui. Les vraies causes de cette élimination inattendue se trouvent ailleurs. Toutefois, il faut souligner les mérites des Widadis accrocheurs à souhait, défendant leurs bois bec et ongles, et même en menant des contres dangereux. Leur gardien Soufi, absolument euphorique, a fait le reste, se montrant très vigilant tout au long de cette rencontre crispante pour tous les acteurs. Cette prestation exceptionnelle de Soufi restera longtemps dans sa mémoire et celle des fans widadis qui ont dû vivre ce match intensément devant leurs téléviseurs.

Il y a quelques semaines, au terme du match USMA - WAT, nous avions loué les mérites des joueurs widadis, battus suite à un penalty peu évident. Ensuite, ils ont paru friables à domicile face au MCO. Cette fois, ils ont montré d'autres facettes de leurs possibilités. Est-ce l'effet Amrani, revenu à la barre technique de son club formateur ? On ne saurait se prononcer de manière infaillible. Quoi qu'il en soit, battre l'ESS et le MCO sur leurs terres en huitièmes et en quarts de finale de la coupe de la Ligue ne peut être seulement de la réussite, l'Entente et le Mouloudia faisant partie des grosses cylindrées actuelles. Et si le WAT allait créer une grosse surprise cette saison où, paradoxalement, il craint pour son avenir parmi l'élite ? Il est certain que les Widadis feraient l'échange de cette qualification avec leur maintien en Ligue 1. De toute manière, et avec une telle volonté, tout est possible en demi-finale. Leur prochain adversaire, en l'occurrence la JSK, ne pourra pas dire qu'il n'était pas averti.