
Oran continue de perdre une
à une ses anciennes bâtisses à un rythme inquiétant et le spectre des victimes
plane au-dessus des vieilles bâtisses dans les vieux quartiers de la ville. Un
effondrement partiel s'est produit la nuit de lundi à mardi à l'immeuble n° 14
rue Djebbour Maamar au
secteur urbain Sidi El Bachir ex-Plateau Saint Michel. Des pans du plafond d'un
appartement se sont effondrés.
Un mouvement de panique
s'est emparé des familles qui occupent cette bâtisse de deux étages.
Heureusement aucun blessé n'a été déploré. Les familles de l'immeuble en
question lancent un appel de détresse aux autorités locales pour se pencher sur
leur situation. «On a peur pour nos enfants», dira un locataire. En attendant
leur relogement ces familles retiennent chaque jour leur souffle et lancent un
appel aux services concernés pour intervenir. En effet l'habitat précaire
défraie toujours la chronique dans la wilaya d'Oran, puisque ce phénomène
continue de prendre de l'ampleur. Plusieurs actions ont été mises en place pour
faire face à cette situation, notamment le relogement des familles,
l'éradication des immeubles menaçant ruine et la réhabilitation du vieux bâti.
Pour rappel, près de 650 immeubles menaçant ruine classés «rouge» suite aux
expertises effectuées par les équipes du Centre technique des constructions
(CTC) sont toujours occupés. Ces immeubles sont répartis sur neuf délégations
communales du chef-lieu de wilaya, et représentent un danger pour quelque
18.000 familles qui les occupent. Dans le cadre du suivi du programme du
secteur de l'habitat et en prévision des prochaines opérations de relogement,
le wali d'Oran a installé il y a quelques semaines, deux commissions relevant
de la daïra d'Oran. Ces dernières ont la charge de recenser les familles
habitant les immeubles menaçant ruine et classés «rouge» dans le circonscription de la commune d'Oran et validés par le
C.T.C pour la première commission. Pour ce qui est de la deuxième, elle a la
responsabilité de mettre à jour le nombre des familles qui habitent les
bidonvilles.