Depuis plusieurs semaines et face à la menace permanente
de meutes de chiens, des centaines d'éleveurs de la région nord de la wilaya
s'arrachent les cheveux, selon Hadj Larbi, un éleveur ayant perdu plusieurs
têtes d'ovins et deux veaux à l'issue d'une série d'attaques nocturnes de
chiens, et qui se dit très tenté par l'option de la sédentarisation en milieu
urbain, comme seule planche de salut pour sauver ce qui peut l'être de son
cheptel. En effet, il ne se passe pas un jour sans que l'on enregistre des
pertes de plusieurs têtes de moutons ou de jeunes veaux entre les communes de
Kef Lahmar et Tismouline,
victimes d'attaques ou de morsures de meutes de chiens errants qui écument la
zone rurale. De nombreux éleveurs, impuissants faces aux assauts répétés de
hordes de chiens errants affamés, tirent la sonnette d'alarme et en appellent
au premier responsable de la wilaya afin qu'il soit mis fin à leur calvaire.
Des dizaines de chiens errants sèment la terreur à travers la steppe,
s?attaquant aux jeunes ovins. Certains petits éleveurs ont perdu à l'issue de
ces assauts répétés parfois diurnes des centaines de têtes de moutons. Ils se
disent au bord de la faillite à cause de ces attaques. Leurs nombreuses
requêtes adressées aux présidents des APC sont restées lettre morte, selon
leurs propos. En milieu urbain, certains chefs-lieux de communes et même de
daïras ne sont pas épargnés par ce fléau. Dès la tombée de la nuit, les meutes
de chiens errants, qui ont élu domicile au jardin public « La victoire », situé
au centre-ville et mitoyen avec trois établissements scolaires, demeurent un
sujet d'inquiétude pour les parents d'élèves en bas âge qui empruntent les
voies mitoyennes avec cet espace censé être un lieu de loisirs et de
convivialité. De son côté, M. Bachir Bouazza,
président de l'association des chasseurs, indique qu'il n'attend que le feu
vert des autorités locales pour entamer l'opération d'abattage des chiens
errants qui menacent la sécurité des citoyens et le cheptel ovin des éleveurs
de la région.