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Deuxième jour de grève à l'éducation: Des syndicats réclament une «prime forfaitaire»

par M. Aziza

La grève de trois jours à laquelle ont appelé quatorze syndicats du secteur de l'éducation s'est poursuivie, hier, pour la seconde journée. Les syndicats des trois paliers dénoncent ainsi le non-respect par le ministère de l'Education de ses engagements quant aux revendications socioprofessionnelles en suspens, mais évoquant et surtout la dégradation «inquiétante» du pouvoir d'achat des fonctionnaires du secteur.

Contacté par nos soins, le président de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF), Sadek Dziri, a affirmé que le taux de suivi de la grève a atteint 72% au niveau national. D'après notre interlocuteur, certaines wilayas ont enregistré un taux de suivi plus élevé que d'autres. Il a cité les wilayas de Batna, Biskra, Constantine et Sétif pour les régions de l'Est. Et Oran, Tlemcen, Sidi Bel-Abbes et Mostaganem du côté Ouest. En ce qui concerne le centre du pays, c'est Alger Ouest qui a enregistré le taux le plus élevé, suivie par la wilaya de Blida.

Pour le président de l'Unpef, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a fait un grand pas et il a pris des décisions courageuses lors du dernier Conseil des ministres. «Nous avons applaudi les décisions ordonnant l'ouverture du dialogue afin d'améliorer la situation socioprofessionnelle des employés du secteur de l'éducation nationale ainsi que la révision du statut particulier de l'enseignant». Mais, dit-il, «nous avons réclamé de notre tutelle un agenda et des mécanismes lors de la rencontre de dialogue pour pouvoir avancer dans la concrétisation de ces décisions, sans succès notre demande est restée sans réponses».

Face à cette situation, insiste-t-il, «on remercie le président de la République pour les décisions courageuses déjà prises mais nous l'exhortons à prendre d'autres décisions en attendant la libération du statut particulier et l'amélioration des conditions socioprofessionnelles, et ce, en octroyant une prime forfaitaire au profit du personnel de l'éducation pour les aider à supporter, un tant soit peu, les charges en ces temps difficiles, notamment avec la dégradation du pouvoir d'achat». Et d'ajouter «nous demandons également, ce qui est d'ailleurs faisable et concrétisable rapidement, la revalorisation de la prime des encadreurs des examens de fin d'année», sachant, dit-il, que les encadreurs de différents corps du secteur recevront entre 300 DA a 1000 DA de prime journalière ce qui est insignifiant.

Parmi les mesures qui peuvent être rapidement concrétisables, «l'application du décret présidentiel 14 -266 avec effet rétroactif» et ce, dit-il, «si le gouvernement a réellement l'intention d'ouvrir un dialogue sérieux avec les partenaires sociaux pour apaiser les tensions».