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Le ministre du Travail: «L'Etat n'abandonnera jamais les retraités»

par El-Houari Dilmi

  «Plus de 68.000 jeunes des bénéficiaires des dispositifs d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP et d'insertion sociale des jeunes diplômés (PID) ont déjà été intégrés à leurs postes jusqu'à l'heure actuelle», a déclaré hier lundi le ministre du Travail, de l'Emploi, et de la Sécurité Sociale, Hachemi Djaâboub. S'exprimant sur les ondes de la Radio nationale, Hachemi Djaâboub a également indiqué que 30.000 nouveaux postes dans le secteur de l'éducation et 500 autres dans le secteur de l'enseignement supérieur, seront créés prochainement pour «arriver à 200.000 jeunes intégrés à des postes permanents d'ici la fin de l'année», a-t-il affirmé. Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a expliqué que le gouvernement, en ce contexte de crise sanitaire lié à la pandémie de Covid-19, travaille à préserver les postes d'emploi et permettre une poursuite des activités des entreprises publiques, dans la perspective de créer de nouveaux postes d'emploi, outre l'intégration de plus de 365.000 jeunes issus des dispositifs d'insertion professionnelle et d'insertion sociale», a-t-il indiqué. «Le gouvernement a pris une série de mesures par anticipation pour alléger les retombées négatives de la pandémie de coronavirus sur les travailleurs et le secteur économique dans son ensemble», a encore expliqué l'invité du forum de la radio, citant l'exemple des échéanciers de paiement des cotisations sociales accordées par la CNAS, des facilitations pour s'acquitter des impôts, les congés payés liés à la Covid-19, outre la prise en charge des frais médicaux pour les citoyens affectés par la coronavirus», a-t-il affirmé. «La nouvelle approche du secteur n'est plus basée sur la fonction publique arrivée à saturation, mais sur le secteur économique et l'entrepreneuriat ainsi que la création de petites entreprises et autres projets privés», a souligné Hachemi Djaâboub. Appelant à libérer la machine économique des lenteurs dont elle pâtit, le ministre a plaidé pour la libération de l'acte d'investir et le foncier industriel des entraves bureaucratiques qui freinent la création d'emplois». Au sujet de la Caisse nationale des retraites (CNR), qui connaît un déficit structurel depuis plusieurs années, Hachemi Djaâboub a déclaré que «l'Etat n'abandonnera jamais les retraités, et que leurs pensions et allocations seront versées d'une manière régulière», a-t-il rassuré. Le déficit actuel de la CNR est de 590 milliards de dinars, selon le ministre, qui a précisé que ce déséquilibre «est pris en charge via le fonds national d'investissement, qui lui-même est financé par le Trésor public». Hachemi Djaâboub a encore rappelé les raisons à l'origine du déficit de la caisse des retraites, citant l'exemple de 2,2 cotisants pour un retraité alors que pour atteindre un équilibre relatif, il faudrait arriver au ratio de 4 à 5 cotisants pour un retraité. «Le défi est d'arriver à terme à créer entre 500.000 et un million de postes d'emploi pour élargir l'assiette des cotisants et réduire du déficit de la CNR», a-t-il conclu.