Après avoir usé de tous les recours pour dénoncer la dégradation de leur cadre de vie, les habitants de la cité 2100 logements du site de Hayet Regency viennent d'adresser une correspondance au wali d'Oran pour intervenir et mettre un terme au calvaire qu'ils endurent depuis plusieurs mois. A l'origine de ce ras-le-bol des habitants, des travaux d'aménagement extérieurs inachevés. «Les habitants de l'îlot E (E1- E2-E3) déplorent la non finalisation des travaux de VRD bien qu'ils aient payé la totalité de leurs logements avec beaucoup de sacrifices et regrettent de devoir emprunter une route boueuse afin de pouvoir accéder à leurs logements», lit-on dans cette correspondance accompagnée d'une pétition signée par les habitants.

Selon les représentant des habitants qui se sont déplacés au siège de notre rédaction, des correspondances ont été adressées à tous les services concernés pour le lancer une opération de bitumage de la voirie entre les îlots C et E. «Depuis plusieurs mois nous ne pouvons ouvrir nos fenêtres à cause de la poussière qui cause d'énormes désagréments notamment aux personnes atteintes de maladies respiratoires», assure un des représentants des habitants. Les occupants de la cité se plaignent à la même occasion du non-respect du cahier des charges type fixant les spécificités du logement promotionnel public en matière d'aménagement extérieur, de droit à l'accès des véhicules, de places de stationnement, etc. A ces problèmes se rajoutent ceux déplorés par l'ensemble des habitants du site LPP 4100 logements comme le déficit en infrastructures scolaires avec une école primaire et un CEM seulement pour 4100 logements, le manque d'éclairage public, l'absence de clôture du site, etc. sans parler du prix exorbitant des logements.

Il y a lieu de rappeler qu'il y a quelques jours, les parents d'élèves du lycée Ben Ghobrini Mustapha de la cite LPL de Hayet Regency avaient déjà lancé un appel au wali d'Oran pour intervenir et régler le problème qu'endurent les 234 élèves de ce lycée. Le personnel enseignant et les parents d'élèves avaient dénoncé l'éloignement de cet établissement scolaire, l'absence de transport que ce soit scolaire ou public et la non viabilisation de cette zone «urbaine». Le nouveau lycée, qui est situé non loin de la cité des logements promotionnels publics (LPP), se trouve en plein bourbier sans quasiment aucun accès bitumé. La construction de ce lycée dans un endroit éloigné suscite maintes interrogations des parents d'élèves et surtout ceux qui résident dans les cités AADL et à Haï Sabah. Des dizaines de lycéens des cités location-vente doivent en effet parcourir près de 4 kilomètres à pied dans des endroits isolés pour rejoindre ce nouveau lycée.