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Aïn El Turck: Des perturbations dans la collecte des ordures depuis le début du Ramadhan

par Rachid Boutlelis

  Des représentants de locataires des cités des 100 logements sociaux et de 400 logements LSP, situées sur la partie haute de la localité de Bouiseville, dans le chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck, ont pris attache, hier, avec Le Quotidien d'Oran pour dénoncer l'absence, depuis le début du Ramadhan, de la rotation des camions chargés de la collecte des ordures ménagères. Nos interlocuteurs se sont insurgés sur la dégradation de leur cadre de vie et environnemental en ces temps de pandémie du Covid-19. Ce répugnant état de fait a été constaté de visu par Le Quotidien d'Oran dans lesdites cités ainsi que dans d'autres zones essaimées à travers la municipalité d'Aïn El Turck. Selon le même constat établi sur le terrain, dans certaines zones, les trottoirs sont en grande partie tapissés d'ordures, provenant des sachets-poubelles éventrés par des animaux nuisibles. L'odorat et la vue sont lamentablement agressés. Et comme le ridicule ne tue point, des dépotoirs en parpaing empestant une odeur écœurante, décriés par la population et réalisés contre vents et marées sur les trottoirs des principales artères et autres rues, sont venus ajouter leur grain de sel à cette anarchie nauséabonde et ce, en se transformant comme prévu en de véritables points noirs où se rassemblent les chiens errants, les chats et les rats. Ce piteux désordre aux odeurs pestilentielles est majoré avec la stagnation de liquide visqueux, ayant découlé des sachets-poubelles, qui stagnent sur les trottoirs depuis plusieurs jours. Dans certains quartiers, les habitants mènent régulièrement des opérations de volontariat, qui s'avèrent malheureusement insuffisantes en raison de la limite de leurs moyens matériels et ce, pour tenter un tant soit peu d'améliorer le cadre environnemental de leur lieu de résidence, en se substituant aux éboueurs et aux cantonniers. « Cela fait très longtemps que nous avons perdu espoir quant à une réaction des responsables concernés, à même d'endiguer cette situation de déliquescence à l'extrême, qui n'a que trop perduré et suscite la crainte chez la population en ces temps de crise sanitaire », ont fait remarquer des riverains, dépités au plus haut point, de la partie haute de la localité de Trouville. Il importe de noter dans ce volet qu'à la faveur de l'interdiction de circuler, instaurée dans le cadre du confinement sanitaire partiel, la rapine s'est sordidement illustrée à travers le vol des bacs à ordures et des petites portes en fer, protégeant les dépotoirs en dur, a pris des proportions démesurées dans les rues et boulevards, de ladite municipalité. « Nous ne disposons pas assez de moyens financiers pour pallier ces pertes, sans compter les actes de vandalisme, qui semblent, à priori, susciter un malin plaisir chez leurs auteurs », a indiqué un responsable avec amertume. Toujours est-il que ce piètre état de fait contribue exécrablement à l'entassement d'ordures ménagères gluantes et putrides sur les trottoirs, qui débordent sur la chaussée. Une absurdité répugnante pour le regard et l'odorat, vivement dénoncée par les adeptes de la propreté. L'incivisme pousse également certains automobilistes à parodier cette délétère situation en balançant, à tout va, par la vitre baissée de leur véhicule, toutes sortes de détritus. Une pénible réalité qui s'identifie encore avec le peu de ce qui reste des bacs à ordures, fendus, branlants et noircis par la saleté. Selon des sources proches de ce dossier exécrable, « c'est des dizaines de bacs, qui ont été subtilisés dans les quatre municipalités en question et des dizaines d'autres portes en fer des petits réduits construits en dur pour le dépôt des ordures ménagères, qui ont été également arrachées ». L'amertume et la répulsion étaient palpables chez des riverains de la localité de Bouiseville, qui ont déploré « l'envahissement de l'insalubrité, notamment en cette période de crise sanitaire, synonyme de maladies, enfanté par les perturbations inexpliquées des rotations de collectes des ordures ménagères». Une situation qui expose la population à de fâcheuses et indésirables éventualités en ces temps de pandémie.