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Tébessa: L'agriculture, le problème du foncier et le reste...

par Ali Chabana

Comment promouvoir les opportunités de l'investissement dans les activités agricoles ? Quelles sont les modalités opérationnelles pour la création d'un climat approprié à l'acte d'investir, dans un secteur aussi stratégique que l'agriculture ? Tout d'abord, il faudra résoudre le problème du foncier agricole «la modernisation de l'agriculture passe inévitablement par la régularisation du foncier agricole», déclare un haut responsable de l'agriculture et du développement rural. Pour ce faire, la réunion de la commission commune, regroupant plusieurs secteurs en relation avec le dossier, s'est tenue au siège de la wilaya sous les auspices du secrétaire général Larbi Bouziane, au cours de laquelle ont été soulevées les préoccupations des fellahs propriétaires de parcelles de terres agricoles, de la daïra de Negrine, dans le sud de la wilaya de Tébessa, à la limite administrative de la wilaya voisine d'El Oued.

A ce sujet, ladite commission commune a été chargée du suivi et du travail pour un cadre juridique approprié, afin de créer de nouveaux périmètres agricoles, l'accompagnement et le soutien de jeunes agriculteurs porteurs de projets, au titre de la mise en valeur d'exploitations agricoles à Negrine et ce, à travers la réduction des superficies des parcelles octroyées et leur transfert à d'autres bénéficiaires. Reste à savoir, si l'assainissement du foncier agricole, déjà accordé, permettra de voir plus clair, après la promulgation de la loi 10-03 du 15 août 2010, fixant les conditions et les modalités d'exploitation des terres agricoles du domaine privé de l'Etat. La récupération des terres agricoles non exploitées et leur réorientation est l'objectif des pouvoirs publics, qui comptent redynamiser le secteur.

D'autres défis attendent le secteur de l'Agriculture à Tébessa, concernant l'augmentation des surfaces irriguées, actuellement estimées à 22.000 ha au moment où la SAU représente plus de 300.000 ha.

Des activités confrontées à des aléas climatiques qui, souvent, affectent grandement les rendements. Mais aussi, la résolution du dossier des forages de puits agricoles et leur dotation d'électricité rurale, ainsi que l'organisation des marchés des produits agricoles, le soutien des excédents à l'exportation. De par, sa vocation de région agropastorale, la wilaya de Tébessa pourra se transformer en un pôle d'industrie dans l'agroalimentaire (oléiculture, culture de plantes fourragères, élevage et abattage de races ovine et caprine. Quel sera l'avenir de l'agriculture, sans l'apport des services de l'État, qui gardera toujours son rôle de moteur et régulateur, en minimisant les entraves bureaucratiques, sans quoi les efforts consentis par les uns et les autres risquent de s'étioler, tel un épi en manque de pluie !