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NA Hussein Dey: Très loin des espérances

par Adjal Lahouari

Alors que le mercato battait son plein, les deux responsables techniques, Merzkane et Leknaoui, n'avaient pas hésité à clamer haut et fort que le NAHD allait jouer les premiers rôles. Il est vrai que le recrutement d'une vingtaine de joueurs est impressionnant. Selon ces mêmes techniciens, dont l'expérience ne peut être mise en doute, le Nasria allait traiter d'égal à égal avec les grosses cylindrées de la Ligue 1. A l'heure actuelle au tiers de la compétition, le NAHD pointe au quatorzième rang, à 16 points du leader sétifien. Et sauf réveil fort improbable, ce club doit se consacrer à la lutte pour le maintien, en compagnie d'une flopée de traînards qui paient cash ce retard à l'allumage. Le Nasria n'a remporté que deux victoires, dont celles récemment face à deux mal classés, la JSMS et le CABBA. Ce sursaut ayant coïncidé avec l'arrivée à la barre technique de Billel Dziri, on a trop vite évoqué «l'effet Dziri». Cette formule est utilisée à tout bout de champ lorsqu'une équipe se remet à gagner des matches, ce que les entraîneurs en question acceptent bien volontiers, car elle est valorisante. Nous évoquerons un entraîneur européen qui s'est trouvé dans cette situation. Au lieu de « gober » cette appréciation pourtant flatteuse, il a préféré mettre cette flambée de bons résultats sur le compte des joueurs, modestie et honnêteté intellectuelle obligent. Le NAHD, qui en est à son deuxième entraîneur, n'a jamais confirmé les pronostics de Merzkane, son parcours oscillant entre la 6e et la 18e place avec un goal-average négatif. Il ne pouvait en être autrement avec une attaque anémique (8 buts en douze rencontres) et une défense perméable (14 buts). En recrutant un grand nombre de joueurs, Merzkane a voulu repartir sur d'autres bases, mais il a oublié que les nouveaux joueurs ont forcément besoin de temps pour acquérir le minimum d'automatismes, bases essentielles d'une équipe de football. Après les deux victoires obtenues face à la JSMS et au CABBA à l'extérieur, on a cru que c'était, enfin, le vrai départ du NAHD. Il n'en est rien et la prestation face à la JSK a démontré que ces succès étaient un feu de paille, car les coéquipiers de Meftah sont retombés dans leurs travers. Dziri a devant lui un chantier conséquent. En premier lieu, il doit revoir la composition de sa défense, trop lente dans ses interventions, avant de se pencher sur le milieu et l'attaque. Un entraîneur peut toujours donner des consignes ou opérer des réajustements tactiques. Mais il ne pourra pas faire grand-chose avec des joueurs limités techniquement et optant le plus souvent pour de mauvais choix dans le jeu. On peut citer Benayed qui a tout raté samedi, même une occasion très nette.

Ce joueur est en quelque sorte le symbole de cette formation, spécialiste des mauvais choix dans le jeu. Et ce comportement n'a rien à voir avec la motivation financière, puisque le président Ould Zmirli est très proche de ses joueurs à qui il a promis une mensualité avant le prochain match contre l'OM. Une équipe médéenne qui ne sera pas facile à manier dans sa forme actuelle. Ensuite, après la réception de l'USMBA et du RCR, les Nahdistes affronteront le CSC qui a repris du poil de la bête. La phase aller sera clôturée avec les rencontres face au PAC, au WAT et au MCA. Il sera alors temps de faire un premier bilan de la phase aller.