Une douzaine de décharges
sauvages de Aïn El Turck
ont été éradiquées cette année, a-t-on appris hier de sources proches des
services d'hygiène de la commune. Il s'agit en général de terrains à l'abandon
qui, au fil des ans, se sont transformés en dépotoirs à ciel ouvert. Selon nos
sources, ces décharges qui défiguraient l'environnement urbain ont été en
grande partie répertoriées dans la partie basse de Aïn El Turck, notamment à
Trouville, Bouiseviille et près des grandes
concentrations des bidonvilles, à l'image de la localité de Claire Fontaine et
de St Germain. L'intervention des services communaux fait suite aux appels
lancés par les habitants. Toutefois, beaucoup d'autres points noirs sont
souvent signalés par les riverains et nécessitent une intervention des services
de la commune. Nos interlocuteurs indiquent que la prolifération de ces
décharges est souvent signalée en période estivale. D'autre part, la décharge
municipale de Cap Falcon végète dans la désuétude la plus exécrable et ce,
depuis son éradication sept années auparavant, suite à la réalisation d'un
centre d'enfouissement technique (CET) dans la municipalité d'El Ançor. S'étendant sur plus de 14 hectares, cette décharge
s'est transformée, au fil du temps et en l'absence d'un esprit créatif à même
d'exploiter à bon escient cette immense superficie, en lieu de déversement pour
toutes sortes de déchets de matériaux de construction et autres détritus. Un
investisseur a bien tenté de réaliser sur une partie de cette assiette un petit
projet d'utilité publique relatif à une plantation d'arbres, dans le cadre de
la formue Calpi, mais cependant, croit-on savoir,
aucune aide ne lui a été proposée pour le concrétiser. Il importe de noter que
cette décharge communale, qui a été éradiquée au début de l'année 2012, a été
inscrite sur une liste de propositions de projets d'utilité publique,
présentées par la daïra d'Aïn El Turck
à la wilaya dans le cadre du programme quinquennal 2013/2017. Il avait été
question à l'époque d'une étude de faisabilité pour la réalisation d'un projet de
grande envergure, relatif à la réalisation d'un parc aquatique et d'un lieu de
détente pour les familles ainsi que des aires de jeux pour enfants, que devrait
abriter la superficie en question. Un projet également mort-né bien que
pourtant il ait été accordé par la wilaya d'Oran. Notons encore que cette
proposition d'inscription de réalisation d'un parc aquatique avec toutes les
commodités nécessaires et répondant aux normes universelles a été formulée lors
d'un conclave, qui a regroupé les exécutifs communaux des quatre APC et les
responsables des différents services concernés et ce, sous la présidence de
l'ex-chef de daïra de cette époque. Le projet en question a constitué l'un des
principaux thèmes lors de cette rencontre mais cependant, il demeure à ce jour
toujours en veilleuse et ne semble nullement être près d'être réalisé. Il est
aussi utile de rappeler que lors de cette réunion de travail, les maires des
quatre communes que compte la daïra côtière d'Aïn El Turck ont été invités de répertorier toutes les assiettes
disponibles dans cette daïra pour la réalisation d'espaces de convergence et
ce, tout en préservant l'environnement et sauvegardant les potentialités en
termes de tourisme. Fort malheureusement, la décharge en question s'est
transformée depuis son éradication en dépotoir sauvage où se déverse un
éventail très varié d'objets hétéroclites au vu et au su de tout un chacun. Et
comme le ridicule ne tue point, des bergers guident même leurs troupeaux de
moutons et de vaches pour paître à l'intérieur de cette immense superficie,
tapissée en grande partie d'herbes folles. Des sources proches de ce dossier
ont indiqué à ce sujet au Quotidien d'Oran que « c'est le Calpi,
qui décide d'accorder aux potentiels investisseurs de programmer la réalisation
d'un projet d'utilité publique dans cette ex-décharge ». Notons encore que des
individus ont tenté d'exploiter l'abandon de cette superficie pour construire
illicitement un groupe d'habitations. Ils ont été délogés manu militari par les
forces de la gendarmerie après avoir été surpris en flagrant délit. Toujours
est-il que là où le bât blesse réside dans le cruel fait que sept années après
son éradication, l'ex-décharge municipale de Cap Falcon ne semble pas encore
près de reconvertir sa vocation initiale.