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Cynisme et rancœur !

par Abdelkrim Zerzouri

Le nouveau coronavirus qui sévit depuis près d'une année ne fait aucune distinction entre les pauvres et les riches, s'incruste dans les poumons du citoyen lambda et ceux des chefs d'Etat, bref personne n'est à l'abri de ce virus qui fait trembler le monde. Passant par le président de la puissante Amérique, Donald Trump, qui a été testé positif au Covid-19, au Président brésilien Jair Bolsonaro et au Premier ministre britannique Boris Johnson, qui a attrapé le virus au mois de mars dernier et qui s'est mis à l'isolement une nouvelle fois, ces derniers jours, après avoir été en contact avec une personne infectée par le nouveau coronavirus, sans parler d'autres hauts responsables de gouvernements, parlementaires, et à qui le tour ?, sans donner lieu à des grilles de lecture sombres et alarmistes. Bien au contraire, les médias en général tranquillisaient l'opinion sur l'état de santé des responsables touchés, restant en cela fidèles aux communiqués officiels rendus publics dans ce sillage, assurant que les responsables malades suivent leur traitement et se remettent, peu à peu, sur pied, continuant à travailler pour certains d'entre eux, à partir de leur lieu de cure.

Mais, quand il s'agit du président algérien, c'est comme si par cynisme et rancœur on se délectait de le voir malade et de brosser un tableau sombre et plein d'intrigues de tout le pays ! On nourrit le mystère et la rumeur malveillante, à travers des commentaires des plus pessimistes et ce, malgré les communiqués officiels, régulièrement rendus publics qui rassurent sur l'état de santé du Président Tebboune. Enfin, même avec ces communiqués, certains arrivent à leur trouver un style opaque et sibyllin pour mieux semer le doute et renforcer la thèse du mystère.

On doit bien l'avouer, le président de la République a initié une nouvelle manière de communiquer, dès son investiture, basée sur la transparence, mais les rouages s'avèrent encore mal-huilés, ouvrant une voie béante à l'installation de la rumeur et aux interrogations qui ne trouvent pas réponse dans les communiqués officiels ou, pire encore, trouvent matière dans les esprits malintentionnés à rajouter plus au ton énigmatique, en rappelant la maladie du Président Bouteflika et ce, qui s'en est suivi comme malheurs. Ainsi, profitant de l'absence du président de la République, un véritable travail de sape est engagé pour mettre toute la pression sur la population et les autorités, visant clairement la déstabilisation du pays.

Mais, toutes ces spéculations venimeuses, avec lesquelles l'Algérie devrait apprendre à vivre et ajuster ses défenses en renforçant le front intérieur notamment, devraient se voiler la face avec la guérison du président de la République. Une guérison qui, grâce à Dieu, ne fait plus l'ombre d'un doute, maintenant que la Chancelière s'y est mise de la partie. Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a reçu, vendredi dernier dans son lieu d'hospitalisation, en Allemagne, une lettre de la part de la Chancelière allemande, Mme Angela Merkel, dans laquelle elle se réjouit qu'il se soit remis de son infection au coronavirus. Et maintenant, pourrait-on encore douter des termes de cette lettre de la Chancelière allemande ou lui trouver un quelconque mystère comme on le faisait en lecture des communiqués officiels sur l'état de santé du président de la République ?