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Coronavirus: «On ne sait pas comment les choses vont évoluer»

par M. Aziza

  Le professeur Nassim Sidi Driss, chef de service de chirurgie générale par intérim à l'EPH de Birtraria, s'est montré moins rassurant sur l'évolution de la situation épidémiologique du coronavirus en Algérie. Il a affirmé en marge de la distribution des dons, d'un lot de masques chirurgicaux, à l'EPH de Birtraria et la maison d'accueil des personnes âgées de Bab Ezzouar, par l'entreprise FIRST REMED, que ce qui se passe en Europe est préoccupant. Il a affirmé qu'«on ne sait vraiment pas comment les choses vont évoluer avec l'ouverture des écoles et avec la probable ouverture des frontières, notamment quand on voit ce qui se passe en Europe».

Pour le professeur, la situation depuis quelques semaines a connu une tendance baissière à travers le pays en matière de contamination et le nombre des décès. Et de souligner : «On avait 28 patients, mais depuis dimanche dernier, les deux derniers patients ont quitté nos structures, avec une reprise légère, depuis hier, quinze personnes ont été testées positives». Il a précisé que «nous devons rester sur nos grades», avant de soulever «le problème des interventions chirurgicales qui sont restées en suspens, en précisant que 1000 interventions sont en attente rien que pour sa structure», tout en annonçant une reprise graduelle.

Sighir Djidjne Abderrahmane, directeur général de FRIST REMED, a affirmé pour sa part qu'en quatre mois seulement, son entreprise spécialisée dans la production parapharmaceutique a pu confectionner des masques aux normes «certifiés» et «testés avec filtration de particule qui avoisine les 99%». Et d'affirmer : «On a été sollicité par des étrangers pour l'export, mais on a préféré d'abord répondre aux besoins nationaux pour songer à développer l'export».

Sur un marché public initié par la pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) pour la production locale de 45 millions de masques chirurgicaux, trois opérateurs ont été sélectionnés, parmi eux l'entreprise FIRST REMED qui a pu décrocher un marché de 25 millions d'unités. L'entreprise assure une capacité de production de 500.000 masques chirurgicaux par jour.