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LA LIMITE DES PUISSANCES

par Abdou BENABBOU

CIA et FBI confondus doivent avoir du pain sur la planche pour dénicher le nigaud qui a collé le coronavirus au président de la première puissance mondiale et à sa femme. L'homme le mieux protégé de la planète n'a pu échapper à un virus qu'il a bravé avec des moqueries répétées. L'assurance virtuelle dont il s'armait lui a fait croire que les gros bobos n'arrivaient qu'aux autres. En l'espèce, que l'on ait de la sympathie ou de l'antipathie pour ce président pas comme les autres, que l'on soit en accord ou en désaccord avec ses idées, Donald Trump symbolise surtout et avant tout une espèce d'hommes obnubilés par des croyances très arrêtées les convainquant de se prendre pour des dieux.

L'histoire foisonne de profils de dirigeants similaires qui n'ont pas tenu compte des coups de boutoir d'une nature implacable. A proximité toute proche, l'ex-président algérien déchu en sait quelque chose pour avoir fait tous les calculs sauf celui de la maladie. D'autres encore du même acabit s'étaient fourvoyés dans leurs certitudes sans tenir compte des entournures surprenantes des événements dont ils n'ont aucune prise. La liste des dictats est longue. A bien observer les itinéraires de ceux influant sur la destinée de leurs semblables par la dictature de leurs pensées et de leurs surdités, il est déduit que cette dictature imposée aux autres est en vérité alimentée contre eux-mêmes. La nature a l'art de prodiguer les plus inattendues des contrariétés. Elle intervient toujours au moment où l'homme s'y attend le moins.

Pour sa tranquillité et la relative sérénité de son peuple, probablement même pour le monde entier, Trump n'en est pas à ce stade de déconfiture et il faudra s'en satisfaire même si on remarque déjà un frémissement alarmant dans le cours de l'économie mondiale. Fort heureusement, il suffit qu'un microscopique maléfice survienne pour que le cours des événements soit déréglé et pour que les puissants de tout bord prennent conscience des limites de leurs forces.