Les gérants des douches veulent
reprendre du service. Sept mois après leur fermeture, à cause de la pandémie,
les propriétaires ne sont pas au bout de leur peine. Ces derniers dénoncent les
conditions déplorables qu'ils traversent et le manque à gagner, engendré par
cette cessation d'activité. Ils sont quelque 530 gérants de douches, à travers
toute la wilaya d'Oran, affiliées à l'Union nationale des commerçants et
artisans UGCAA, d'Oran. Selon M. Mouad coordinateur
du bureau local de l'UGCAA d'Oran, on saura que des dizaines de requêtes sont
déposées, tous les jours, par les gérants des douches. Ces derniers réclament
la reprise de l'activité et dénoncent leur calvaire au quotidien, notamment les
charges qui se sont accumulées alors qu'aucune rentrée d'argent n'a été
effectuée. Tout en soulignant la détérioration de leurs conditions, les gérants
des douches précisent que la reprise peut se faire, sans aucun danger,
puisqu'il s'agit de cabines individuelles et donc isolées. Ils indiquent
également que le protocole sanitaire et toutes les mesures préventives sont prises, pour l'ouverture de ces douches dont des dizaines de
familles en dépendent. Parallèlement à cette préoccupation, M. Mouad signale l'autre problème lié à l'aide de 10.000 DA
fixée par l'Etat, au profit des commerçants, des chauffeurs de taxis et des
transporteurs de bus. En effet, depuis 4 mois, plus de 2.000 commerçants,
toutes activités confondues, n'ont pas encore perçu cette aide alors qu'elle a
été versée dans d'autres wilayas du pays. Idem pour les 4.000 chauffeurs de
taxis et transporteurs de bus, qui à leur tour, n'ont rien eu alors que tous
les dossiers ont été déposés auprès des directions du Commerce et des
Transports. En souhaitant une prise en charge réelle de ces doléances, notre
interlocuteur souligne qu'un suivi régulier est assuré avec les instances
concernées pour activer l'opération et être à l'écoute des commerçants et des
professionnels du secteur des Transports. Dans un appel lancé, hier, aux
pouvoirs publics, le bureau local de l'UGCAA demande l'exonération, au titre de
cette année, de l'opération de dépôt des comptes sociaux qui, pour rappel a été
prolongée à fin-septembre. Il réclame également l'exonération des charges
fiscales dont les impôts, la CNAS et la CASNOS durant, toute cette année, en
raison de cette cessation d'activité qui a paralysé toute l'économie.