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Aïn El Turck: Rush sur les plages malgré l'interdiction d'accès 

par Rachid Boutlélis

  Promulguée dans le but d'annihiler au maximum la propagation de la pandémie de Covid-19, l'interdiction d'accéder aux plages constitue un véritable casse-tête chinois pour les autorités locales à Aïn El Turck. Le considérable rush estival auquel ont été confrontées les plages d'Aïn El Turck au cours du week-end passé a été grandement difficile à maîtriser pour les forces de l'ordre public. Ces dernières ont été nombre de fois dans l'obligation d'intervenir pour raisonner les récalcitrants. L'essentiel des infractions à cet interdit temporaire a été enregistré sur les plages dépendantes de la municipalité de Bousfer, vers lesquelles le plus important afflux a convergé. Cet état de fait a poussé les responsables au niveau de cette APC à prendre une décision inédite dans les annales, qui se traduit à travers la construction d'un mur pour bloquer l'accès à l'un des principaux passages à la plage.

Cela n'a cependant pas résolu le problème pour autant puisque, selon le constat établi sur le terrain, nombre d'indisciplinés sont parvenus à y accéder en dépit de l'interdiction et ce, en empruntant l'une des multiples autres issues dont disposent les plages de cette zone. Toujours est-il qu'il importe de signaler dans cette optique la ruée d'imprudents ayant bravé le danger au cours de ce week-end caniculaire et ce, en prenant d'assaut les plages extrêmement rocheuses qui s'étendent en contrebas de la RN 2, entre la municipalité de Mers El Kébir et le chef-lieu de ladite daïra. En effet, selon le constat établi sur les lieux, des automobilistes ont stationné leurs véhicules au niveau de la bande d'arrêt d'urgence, à proximité du lieudit Le Rocher de la Vieille. Les occupants ont dévalé les étroits sentiers en pentes abruptes, tapissées de ronces et de broussailles, pour accéder à une crique en forme de fer à cheval réputée pour ses forts courants marins. Ce lieu, qui n'était fréquenté auparavant que par quelques pêcheurs avertis, a été investi par des jeunes et moins jeunes obnubilés par la trempette. Malgré le danger encouru ainsi, ces intrépides estivants n'ont pas pu vraisemblablement résister aux chants des sirènes, dans toute l'acceptation du terme. La tentation était trop forte probablement. « Ces hilares font fuir le poisson en chahutant dans l'eau. Ils sont de plus en plus nombreux et le nombre s'accroît au fil des jours. J'arrive difficilement à avoir une prise. Avant cette invasion estivale, j'arrondissais assez bien mes fins de mois en revendant les produits de la pêche, maintenant c'est des relents de dèche », s'est plaint un pêcheur demeurant non loin de l'ex-société Bastos, qui vient régulièrement à bord de sa vieille guimbarde pour pêcher la dorade, en abondance dans cette crique à l'état sauvage.