A
sept journées de la fin du championnat de la Ligue 2, la JSMB, vainqueur de la
coupe d'Algérie en 2008 face au WAT et finaliste en 2019, lutte pour éviter une
relégation en division inférieure, qui se profile à l'horizon. Six victoires,
six nuls et onze défaites, la plus faible attaque, la plus faible défense, tel
est le bilan qualifié de « catastrophique » de la JSMB, qui aura concédé la
bagatelle de 17 points en douze matches joués à domicile. Les Béjaouis occupent à présent la position du deuxième
potentiel relégable devant l'USMH. Triste sort pour la JSMB, qui a fêté ses 84
ans d'existence dans la douleur. L'histoire le retiendra et ceux qui ont été à
l'origine de ce désastre, doivent faire leur examen de conscience. Devant cet
état de fait, la situation n'est guère rassurante et commence par inquiéter les
supporters. Après plus de 6 années en Ligue 2, la JSMB n'arrive toujours pas à
sortir de cet engrenage comme en témoigne le spectre de la relégation qui
menace la formation béjaouie avec en plus des dettes
évaluées à plusieurs milliards de centimes. Les conflits entre quelques
actionnaires et des membres du CSA ont conduit le club à la dérive, estiment
certains observateurs avec en plus une instabilité de l'équipe dirigeante.
Sinon comment expliquer que l'équipe de Yemma Gouraya n'arrive plus à retrouver son rythme depuis sa rétrogradation
en 2014 ? « Le problème des bilans de la SSPA continue de susciter moult
interrogations dans la bâtisse béjaouie, ce qui a
entraîné un blocage pour les subventions », nous a-t-on affirmé. La situation
risque de se compliquer davantage avec des salaires des joueurs impayés depuis
plusieurs mois. Sur le plan de la gestion technique de l'équipe, beaucoup
d'erreurs ont été commises et ont fini par se répercuter négativement sur le
rendement de l'équipe. A la barre technique, trois techniciens se sont succédé,
Mohamed Lacet, qui a quitté le navire après trois journées seulement, remplacé
par Moez Bouakaz, lequel a
été remercié à son tour avant le début de la phase retour et remplacé par Saïd Hammouche. Selon notre enquête, la JSMB est victime d'une guerre
de clans qui a conduit la formation des « Vert et Rouge » vers la dérive.
C'est
dire que les années se suivent et se ressemblent pour la JSMB qui continue de
broyer du noir. C'est malheureux pour une formation qui a vu le passage de
grandes figures emblématiques sans compter les résultats satisfaisants des
jeunes catégories avec un doublé de l'équipe espoir, qui a remporté le
championnat en 2012 avant de signer le doublé face à l'ASO Chlef
en finale de la coupe d'Algérie. En somme, avec tout ce qui se trame ici et là,
le team de la ville des Hammadites risque de
disparaître. Après le calvaire du MOB, c'est au tour de la JSMB d'accuser le
coup. L'urgence aujourd'hui est de réaliser l'union sacrée autour de ce club,
et éviter les conflits internes qui n'ont que trop duré. A quand donc le bout
du tunnel ? La question reste posée et mérite bien une réponse.