Le directeur de l'antenne de l'Agence nationale de
soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) de Tlemcen,
Mohamed Bouniar, a indiqué que l'Ansej
s'est mobilisée aux côtés du ministère de la Microentreprise,
des Start-up et de l'Economie de la connaissance pour «informer, aider et
accompagner avec stratégie les microentreprises mises
en difficulté moralement et financièrement». Animant une
conférence de presse, hier au siège de l'Ansej d'Imama, pour aborder la rencontre d'échanges et de
concertation qui s'est tenue le 11 juin dernier à Tlemcen, avec l'ensemble des
porteurs de projets et jeunes d'organisations professionnelles locales, ainsi
que les représentants locaux de l'Union nationale de jeunes investisseurs (Unji), du Groupement de soutien des microentreprises
(Came) et de la Fédération nationale de jeunes investisseurs (Fnje), M. Bouniar a indiqué, en
présence de ses cadres, que les responsables de ce secteur veulent aplanir
toutes les difficultés rencontrées par ces jeunes professionnels, afin de les
aider à pérenniser l'activité de leurs entreprises et dynamiser le tissu
économique national. «La rencontre du 11 juin dernier a notamment permis
aux jeunes promoteurs d'exposer leurs préoccupations et de proposer des
solutions pour remédier aux difficultés se posant à leurs microentreprises,
entre autres, les contraintes fiscales, le financement, la législation, la
question de l'accès aux marchés publics, car selon les textes en vigueur, les microentreprises ont droit à 20% du volume de la commande
publique en travaux, prestations de services, études ou fournitures.
De même, il a été question des difficultés liées à la
création et le démarrage de l'activité de la microentreprise,
difficultés liées aux lenteurs des procédures d'acquisition des délais des
crédits bancaires et leurs remboursements. Les jeunes porteurs de projets de
différentes activités ont également préconisé l'élaboration de mécanismes
d'exonération fiscale quasi totale, en vue de leur permettre de contribuer
efficacement à la création de la richesse et de postes d'emploi», a confié M. Bouniar. Il faut souligner que depuis sa création, le
dispositif de soutien et d'aide à l'emploi a généré un véritable engouement.
Jouissant d'un succès certain, de nombreux jeunes porteurs de projets ont
réussi à sauver leurs microentreprises dans la jungle
économique. Certains d'entre eux ont réussi à rembourser les dettes de leurs
crédits bancaires et celles de l'Ansej, doubler leurs
chiffres d'affaires, diversifier aussi le schéma entrepreneurial et à créer
leur propre emploi. Un succès qui s'explique d'abord, selon le directeur de l'Ansej de Tlemcen, par la compétence et le sérieux affichés
par certains diplômés universitaires et jeunes de métiers, ainsi que par
l'accompagnement des cadres de l'Ansej et les
démarches administratives mises en place par les pouvoirs publics. D'autres
jeunes démissionnaires et nullement intéressés par la richesse pouvant être
engendrée par la microentreprise ont carrément bradé
leurs matériels et abandonné leurs activités. Selon le même orateur, près de
11.190 microentreprises ont été créées depuis 1998.