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Dréan: L'exemplaire professeur Ghrissi Mohamed nous quitte

par A. Ouélaa

C'est vers midi de jeudi dernier, que la triste et bouleversante nouvelle du décès de Ghrissi Mohamed, professeur de gestion économie, au Lycée Ibn Khaldoun de Dréan, a commencé à circuler, de bouche à oreille et dans les réseaux sociaux, provoquant un choc et beaucoup d'émotion parmi tous ceux qui le connaissaient, à l'image de la famille des enseignants, ses élèves, proches et amis.

C'était, indiscutablement, le professeur exemplaire, ponctuel, empruntant, chaque jour, un taxi de Annaba où il habite, et ce, durant toute sa carrière, sans jamais s'absenter ou déposer un arrêt de travail. C'était aussi, la générosité envers tout le monde et n'admettait pas qu'on paye des cafés à sa place ou repas dans un restaurant.

Il était aussi, l'initiateur des actions nobles de solidarité envers toute personne au revenu modeste. Il se démenait comme il le pouvait pour l'achat de provisions ou d'un mouton du sacrifice pour ceux qui ont perdu un parent qui travaillait dans l'enseignement à Dréan.

Aimable à souhait, toujours souriant, il ne sortait jamais le moindre mot déplacé de sa bouche, pas la moindre critique envers les autres, au contraire, Mohamed, était altruiste, affable, toujours disponible pour les autres avec grand plaisir. Il était incontournable pour toute personne en difficulté ayant besoin d'aide. Lui qui est resté célibataire, m'a déclaré, il y a quelque mois, qu'il était fatigué et qu'il avait déposé son dossier de retraite, une retraite, malheureusement, qu'il ne goutera jamais, à cause de la faucheuse qui l'a ravi aux siens et à tous ceux qui le connaissaient et lui vouaient beaucoup de respect et d'estime. Son grand défaut, c'est qu'il n'a jamais écouté le seul conseil qu'on lui donnait d'arrêter de fumer. On lui disant cela, il nous répondait, cigarette entre les doigts, avec un sourire et un haussement d'épaule qu'elle m'accompagnera dans ma tombe.

Et, ce jour fatidique et combien triste arriva, quand, à la sortie d'un bureau de poste à Annaba, il fut pris d'un malaise. Evacué en urgence vers le CHU Ibn Rochd, il n'a pu être réanimé. Repose-en paix Mohamed.