Contre toute attente, le centre de confinement ouvert au niveau du CHU il y a plus de 15 jours a été fermé pour ouvrir un autre au niveau de l'EPH de Sidi Djillali. Pourtant selon des responsables locaux, il a été convenu de préparer des établissements de santé pour parer au pire dans la lutte contre le COVID-19. Selon le P/APW que nous avons contacté, «il n'a jamais été question de déplacer des malades dépistés positifs du CHU vers l'EPH». Si tel est le cas, a précisé notre interlocuteur, «les autorité sanitaires et les médecins qui sont derrière cette décision endosseront toute la responsabilité». Ce qui est incompréhensible selon des avis de praticiens de la santé qui ont requis l'anonymat, c'est pourquoi n'a-t-on pas choisi dès le début l'EPH pour un centre de confinement.

Pourtant la directive du ministère de la Santé est claire et préconise l'hospitalisation des patients suspectés et déclarés porteurs du virus au niveau des services de l'infectieux, puis de l'oncologie puis de la médecine interne. Au départ, le choix a été porté sur le CS consultation spécialisée situé à proximité du CHU pour éviter ces services. Face à la hausse des cas dépistés, la direction de la santé a décidé d'éloigner les malades à l'autre bout de la ville.

Finalement la protestation des médecins et du personnel médical de l'EPH n'a servi à rien. A noter que Sidi Bel Abbés compte 7 cas confirmés et une dizaine de cas suspects dont certains ont été obligés au confinement chez eux. Nous avons vainement tenté de contacter le directeur de la santé.