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Produits de première nécessité: L'association des commerçants rassure

par Houari Barti

  Pour le secrétaire général de l'Association nationale des commerçants et artisans (ANCA), Mohamed Bachir Tabti, « le problème relatif aux pénuries et autres pratiques spéculatives ayant touché les produits de première nécessité sera définitivement réglé durant les tout prochains jours ». Invité, hier, de la « Matinale de la Chaîne 1 » de la Radio nationale, Mohamed Bachir Tabti a tout d'abord souligné « la rigueur et la célérité avec lesquelles ont été traités les auteurs de ces pratiques spéculatives, à travers, a-t-il dit, « une supervision directe des marchés et des commerces, en coordination avec les directions du commerce et les éléments de la Sûreté nationale ». Et de soutenir que ces sorties sur le terrain sont à même de contraindre les spéculateurs à pratiquer les prix réels de ces produits au risque de voir leurs marchandises saisies par la police et les services les accompagnant. Une actions qui a donné des résultats concrets, a affirmé l'invité de la Matinale avant de rassurer les consommateurs sur la disponibilité de l'ensemble des produits de première nécessité, mis à part la semoule, a-t-il précisé, dont le marché est encore quelque peu perturbé. Interrogé sur les solutions à même de permettre une maîtrise durable des prix, M. Tabti dira tout d'abord que ces derniers « ne sont pas plafonnés en Algérie. Le marché est donc libre ». Mais dans les périodes de crise, a-t-il souligné, « le ministère du Commerce a l'autorité et les prérogatives pour réguler les prix en imposant des prix de référence ». A plus long terme, les pouvoirs publics disposent de plusieurs leviers sur lesquels ils peuvent agir pour réguler les marchés, a-t-il par ailleurs affirmé. « Maîtriser la chaîne de distribution représente un de ces leviers. Augmenter le nombre de marchés de proximité, sachant que 600 de ces marchés sont toujours fermés, en est un autre ». Il y a aussi, a-t-il ajouté, « le volet relatif aux marchés de gros qui doivent être modernisés. Une modernisation qui passe inéluctablement par la création de sociétés de distribution spécialisées qui alimentent le commerçant de détail directement à partir du producteur ». Cela permet aux pouvoirs publics « une meilleure traçabilité des produits et des intervenants mais aussi et surtout une meilleure maîtrise des prix », a-t-il expliqué. M. Tabti a indiqué, par ailleurs, que l'Association nationale des commerçants et artisans (ANCA) vient d'installer une cellule de crise en coordination avec les ministères du Commerce et de l'Agriculture dont la tâche est de réguler le marché national durant cette crise conjoncturelle inédite. Le secrétaire général de l'ANCA n'a pas omis dans ce même ordre d'idées de lancer un appel à l'adresse des citoyens pour prendre activement part à cette lutte contre la spéculation en dénonçant tous les commerçants auteurs de ces pratiques, qui, selon lui, profitent de la crise actuelle pour réaliser des profits matériels en augmentant les prix et en monopolisant ces produits de première nécessité. Des pratiques, a-t-il souligné, qui sont inacceptables aussi bien du point de vue humain que légal.