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IB Lakhdaria - US Beni Douala : Un arbitre assistant sauvagement agressé

par M. Zeggai

L'arbitre assistant du match IB Lakhdaria-US Beni Douala, Hamza Charefeddine, a failli y laisser la vie en fin de match, comme en témoigne la séquence vidéo relayée sur les réseaux sociaux. Poursuivi par les joueurs locaux et les quelques supporters qui ont envahi la pelouse, cet arbitre a vécu l'enfer. Une véritable catastrophe où l'irréparable a été évité par miracle. Des scènes d'extrême gravité vécues par des arbitres livrés à eux-mêmes. A Hennaya, le derby CRBH-ICST a été interrompu à la 50'. Renseignements pris : l'arbitre Benabdellah a été malmené par les visiteurs après avoir accordé un penalty aux locaux. Il y a eu des tentatives d'agression, des palabres et une mêlée générale, ce qui a contraint l'arbitre à mettre fin aux débats. A Annaba, on vient d'apprendre de source bien informée que le match Hamra-Hammam Chellala a été émaillé d'incidents. Les dirigeants et joueurs de l'équipe visiteuse accusent l'arbitre d'avoir prolongé le match de neuf minutes (temps additionnel) pour, selon eux, accorder un pénalty litigieux aux locaux. Où va-t-on ? Faut-il arrêter les compétitions ? Devant l'ampleur de la violence qui a repris de plus belle dans les stades algériens à des proportions alarmantes, il n'est pas écarté d'assister à de très graves conséquences à l'avenir. Des vies humaines sont menacées à cause de ces scènes inquiétantes et condamnables qui gangrènent le sport algérien. Certains justifient ce phénomène par un arbitrage qui ne les arrange pas, d'où ces contestations et ces dérapages. Mais d'autres causes sont derrière le déclenchement de la violence dans les stades, d'où la nécessité pour les responsables du football de mener sur le terrain une étude approfondie pour vaincre ce fléau avec le concours de l'Etat et ses institutions avant qu'il ne soit trop tard. Car le football algérien connait actuellement une situation des plus déplorables avec ces dépassements que l'on peut qualifier de dangereux. Ainsi donc, le phénomène de la violence continue de faire des dégâts, provoquant de nombreuses appréhensions dans le milieu footballistique, qui risque de devenir une véritable jungle. Mais il fallait s'attendre à de tels scénarios dans un football prétendu professionnel, où la médiocrité règne en maître. Des présidents de clubs qui ne se soucient que de leurs intérêts personnels, des entraineurs qui font trois, voire quatre et cinq clubs par saison, absence de bilans et de contrôle des deniers publics, sans pour autant oublier ces rumeurs relatives aux arrangements de matches.

Les responsables du football algérien doivent impérativement réagir. Frapper d'une main de fer, exiger des comptes et mettre fin aux anciens réflexes semblent, à notre avis, les premières solutions qui permettent à réduire un tant soi peu cette violence et, surtout, éviter des pertes humaines.