Par certains de ses aspects, le sujet de l'environnement tend à devenir un débat de salon quand il ne s'invite pas dans les arènes politiciennes. Il n'a été jusqu'ici aussi qu'un bio divers avec la mise en avant de quelques éléments et les préoccupations qu'il soulève offrent plus de palabres et de volontarisme au lieu d'une large sérénité pour pointer l'index sur les véritables causes qui polluent et empoisonnent l'ensemble de l'humanité. Bien qu'il soit une véritable source d'inquiétude, il renvoie sans ménagement à cette créature aveugle à laquelle on demanderait quel serait son vœu le plus pressant et qui s'empresserait de réclamer du mascara pour maquiller ses yeux. Elle aurait été mieux inspirée si elle avait espéré recouvrer la vue. Il y va ainsi d'une démarche d'anonymes en mal de reconnaissance qui n'ont qu'un activisme à proposer. Ils sont suivis par de faux connaisseurs repus et aux ventres pleins qui développent des alertes répétées pour mettre en garde contre les menaces sur le globe terrestre avec un bovarysme acté.

Trop bien avisées, certaines puissances ricanent à l'énoncé et l'étalage réduit d'un souci non partagé allant jusqu'à s'esclaffer quand on les invite à le partager.

On feint d'ignorer que l'Amazonien au corps nu serait le premier à protéger sa forêt s'il disposait de moyens de subsistance et que l'arbre qu'il abat n'est que son dernier recours pour continuer à exister. L'écosystème n'est pas seulement une affaire de verdure, de biosphère et de gaz à effet de serre, il est surtout une nécessité de justice et de partage entre les hommes pour un environnement harmonieux. On feint d'ignorer que la misère, la faim, la soif et les guerres sont les toutes premières ennemies d'un environnement raffiné.

Imposer le tri des ordures suppose que l'on soit armé d'une culture où l'ensemble des faits et gestes qui construisent une vie soient parfaitement coordonnés pour que d'abord les esprits et les cœurs soient dépollués.

Conventionnel et non conventionnel sont des qualificatifs vides de sens quand le pain vient à manquer.