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Loi de finances 2020: Le CALPIREF, les taxes et la promotion de l'investissement en débat
par Mokhtaria Bensaâd
Entrée
en vigueur depuis le 1er janvier de la nouvelle année, la loi de finances a été
hier au centre des débats d'une journée d'étude organisée à l'hôtel Sheraton
par le club des entrepreneurs et des investisseurs (CEI). Une journée qui a été
l'occasion d'exposer les nouvelles dispositions de cette loi qui n'a pas prévu
que des assouplissements mais aussi des taxes et impôts qui vont susciter le
mécontentement des moyennes et petites bourses. Cette loi a été élaborée, a
souligné le représentant de la direction générale des impôts, M. Mohamed Benali
Brahim, sur la base du prix fiscal du baril de 50 dollars alors que le prix du
marché est de 60 dollars.
Si
la loi de finances 2020 a apporté une bouffée d'oxygène aux jeunes
investisseurs pour la promotion de l'investissement à travers une mesure
emblématique concernant les start-up, PME/PMI et les entreprises naissantes qui
ont besoin d'encouragement. Il s'agit d'une exonération permanente de l'impôt
du bénéfice sur les sociétés et la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), en amont
en ce qui concerne les acquisitions et en aval en ce qui concerne les
opérations réalisées. Elle a d'autre part institué une taxe annuelle sur les
véhicules automobiles et engins roulants variant entre 1500 DA pour les
voitures touristiques et 3000 DA pour les autres véhicules, et ce lors de la
souscription d'un contrat d'assurance auto. Elle a prévu également
l'augmentation de la taxe intérieure de consommation (TIC) de 30% à 60% avec
l'extension de son champ d'application aux véhicules à essence d'une cylindrée
excédant 1800 cm3 et les véhicules diesel d'une cylindrée supérieure à 2000
cm3. La taxe sur les titres de transport individuel ou collectif délivrés aux
résidents pour un parcours international est passée de 500 DA à 1000 DA pour
chaque voyage effectué par route ou par voie ferroviaire. Idem pour le timbre
d'acquisition de carte de résidence à délivrer aux ressortissants étrangers.
Pour encourager l'investissement dans les territoires frontaliers et enclavées
du Sud, le développement de la logistique commerciale, le développement de la
haute technologie et des zones industrielles intégrées, il est prévu la
création de zones économiques pour assurer la croissance. Concernant
l'attribution des assiettes foncières pour investissement, le wali d'Oran
présent à cette rencontre a affirmé que dans le cadre de cette nouvelle loi
aucune assiette foncière ne sera attribuée sans viabilisation. Il a également annoncé le retour du CALPIREF conformément aux
dispositions de l'article 118 stipulant que «les dispositions de l'articles 5
de l'ordonnance n°08/04 du 1er septembre 2008, modifiée et complétée, fixant
les conditions et modalités de concession des terrains du domaine privé de
l'Etat destinés à la réalisation de projets d'investissement, sont modifiées et
rédigées comme suit : Art 5 : la concession du gré à gré est autorisée par
arrêté du wali : sur proposition du comité d'assistance à la localisation et à
la promotion des investissements et de la régulation du foncier (CALPIREF) sur
des terrains relevant du domaine privé de l'Etat, des actifs résiduels des
entreprises publiques dissoutes, des actifs excédentaires, des entreprises
publiques économiques ainsi que des terrains relevant des zones industrielles
et des zones d'activités.
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