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C'est un coup de tonnerre dans le mon de
de la justice et même au plus haut sommet de l'Etat : Carlos Ghosn a quitté illégalement l'Algérie. L'oligarque,
poursuivi pour corruption, a pris la poudre d'escampette à bord d'un avion
privé, à partir de l'aéroport Houari Boumédiène
d'Alger pour rejoindre le Maroc où il possèderait plusieurs biens, dont un
luxueux hôtel à Marrakech.
Personnage atypique et complexe, à la réputation sulfureuse, habitué des lieux de pouvoir, l'homme en fuite a passé 130 jours dans la prison d'El-Harrach avant d'être libéré sous caution, assigné à résidence et soumis à une ISTN (interdiction de sortie du territoire national). Ses avocats ont déclaré être « abasourdis » par cette fuite spectaculaire et ont confirmé qu'ils avaient toujours en leur possession les deux passeports du magnat, que leur avait confié la justice, avant la remise en liberté conditionnelle de leur client. Selon des sources concordantes, il aurait passé les contrôles douaniers en présentant un passeport français falsifié. A l'heure où nous mettons sous presse, la réaction du gouvernement n'est pas encore connue, mais il pourrait lancer un mandat d'arrêt international, qui n'aura cependant que peu d'effet au Maroc, avec lequel les relations, comme chacun sait, ne sont pas au beau fixe. Sauf retournement de situation, le fugitif va ainsi échapper à la justice et couler des jours heureux au bord de sa piscine, dans la ville ocre. Mais certains observateurs avertis avancent que le pays où il a trouvé asile pourrait l'utiliser comme monnaie d'échange pour exiger soit l'ouverture des frontières terrestres soit le retour en grâce de cheb Khaled, sur le petit écran algérien. La nécessité absolue pour le gouvernement de récupérer le fuyard qui est fortement soupçonné par la justice et le Hirak d'avoir détourné des milliards, le conduira-t-elle à négocier ? |
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