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Chlef - Pisciculture : les agriculteurs se jettent à l'eau

par Bencherki Otsmane

La direction des Ressources halieutiques (DRH), en collaboration avec les deux Chambres de wilaya, en l'occurrence celle de la Pêche et de l'Agriculture, et aussi de l'université Hassiba Ben Bouali de Chlef, a organisé, jeudi dernier, à Oued Fodda, une journée d'information sur « l'intégration de la pisciculture à l'agriculture ». Au programme de cette journée, des cours théoriques destinés à plus d'une quarantaine de personnes en sus de cours pratiques effectués au niveau du barrage et d'une exploitation agricole à Oued Fodda. Selon Abed Abderrahmane, directeur de la DRH de Chlef, « cette journée vise essentiellement à inculquer aux fellahs la notion de la pisciculture intégrée à l'agriculture qui porte sur l'introduction de l'élevage de poissons dans un milieu à vocation agricole. Le procédé consiste à développer les deux activités, parallèlement ou séquentiellement, en bénéficiant des avantages de l'une pour l'autre ».

Et de poursuivre : « en général, la pisciculture intégrée est plus préconisée dans les zones rurales, notamment au niveau des exploitations agricoles moyennes et petites, pour son apport notable en protéines et de même diversifier les revenus de l'exploitation agricole tout en améliorant la qualité de vie des agriculteurs, notamment dans les petites exploitations.

Elle valorise l'utilisation des plans d'eau, naturels et artificiels, et crée un micro écosystème qui permet de recycler les résidus agricoles dans la pisciculture, et vice versa, tout en réduisant la pollution organique et enfin elle permet de développer une agriculture bio et durable ».

Il faut souligner que les systèmes agricoles actuels ne permettront pas de satisfaire les besoins alimentaires de la plupart des pays émergents dans les décennies à venir. Là où il y a suffisamment d'eau et où la capacité de rétention d'eau des sols est satisfaisante, l'intégration de l'aquaculture à l'agriculture pourrait constituer l'amorce d'une solution. La plupart des pratiques agricoles entraînent une dégradation de l'environnement et, poussé par la pauvreté, un nombre croissant d'agriculteurs adopte des systèmes de culture et d'élevage non viables à long terme.