Véritable fourre-tout où tout s'achète et se revend, le marché aux puces de hay Dhaya ex-Petit Lac, suscite la colère des habitants du quartier, qui se sont déplacés hier au siège de notre rédaction pour dénoncer les désagréments causés aux riverains par les revendeurs à la sauvette. Selon nos interlocuteurs, depuis plusieurs années, les artères et les trottoirs sont, chaque jour, littéralement envahis de centaines de revendeurs qui proposent toute sorte d'articles. Du petit matin jusqu'à une heure tardive de la nuit, les vendeurs à la sauvette, y occupent toutes les artères désormais interdites aux véhicules. Selon les habitants, il est devenu quasiment impossible pour les riverains de circuler puisque tout l'espace public est squatté, même devant l'entrée des habitations. Nos interlocuteurs signalent que l'artère qui longe le mur du marché, et l'esplanade qui lui fait face, sont totalement occupées à longueur de journée par les vendeurs qui exposent des centaines d'objets hétéroclites.

On peut y trouver de tout, de la pièce détachée pour véhicules, à la robinetterie, au mobilier, en passant par l'électricité, les vêtements usagés, les ustensiles de cuisine, les appareils électroménagers? «Avec tout ce monde qui fréquente ce marché, nous avons peur pour nos enfants. Chaque jours de nouveaux revendeurs viennent grossir la liste des squatteurs de l'espace public et avec eux le nombre de voleurs à la tire augmente» assure un parent. Ce dernier a tenu à signaler qu'à leur départ, le quartier se transforme en une immense déchetterie.

«C'est abominable, et circuler en famille devient impossible, les trottoirs sont souvent jonchés de détritus et de vieux objets abandonnés», assure le même interlocuteur. Les habitants affirment qu'ils ne sont pas là pour priver des pères de famille de leur gagne-pain, mais la situation nécessite une intervention pour délocaliser ce marché vers un espace plus approprié. «Cela fait plusieurs années que nous vivons un véritable calvaire. Dans certains quartiers, ces marchés ont été éradiqués ou délocalisés à l'image du marché de Maraval. Nous espérons que les responsables se penchent sérieusement sur notre cas», concluent les habitants de Hay Dhaya.