Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Les résultats des analyses microbiologiques inquiétants: Les rejets sauvages à Canastel menacent l'environnement et les fonds marins

par S. M.

Le rejet sauvage de Canastel est une menace sérieuse pour l'environnement, et notamment les fonds marins. C'est le résultat des analyses menées par un Laboratoire local qui a effectué des prélèvements début septembre dans ce rejet.

«L'analyse microbiologique révèle que les valeurs dépassent les limites maximales des rejets et d'effluents de déversement et présente un large risque de toxicité et nuisance dans le domaine public hydraulique», lit-on dans le rapport de ce Laboratoire privé.

Le taux de coliformes fécaux dépasse de 10% les limites tolérées par la réglementation en vigueur, alors que celui des streptocoques fécaux surpasse le seuil toléré de 15%. Les eaux usées qui se déversent depuis 2 ans à flots en mer, à Canastel sont une source de pollution pour le littoral. Une bonne partie du littoral a été désertée par les pêcheurs. Se baigner dans cette zone du littoral est menace réelle pour la santé des jeunes et des enfants qui s'aventurent dans les criques rocheuses. Les effets sur la santé de l'exposition aux coliformes fécales varient d'une personne à une autre. «Le plus souvent l'exposition à ces bactéries se manifeste par des troubles gastro-intestinaux (nausées, vomissements et diarrhée), habituellement de courte durée.

Cependant, chez les personnes sensibles, telles que les bébés, les personnes âgées et celles présentant un déficit immunitaire, les effets peuvent être plus graves, chroniques (par exemple des lésions rénales) ou même mortels. Les bactéries (comme Shigella et Campylobacter), les virus (comme les norovirus et le virus de l'hépatite A) ainsi que les protozoaires (comme Giardia et Cryptosporidium) peuvent être responsables de troubles gastro-intestinaux graves. D'autres agents pathogènes peuvent infecter les poumons, la peau, les yeux, le système nerveux central ou le foie ». Les riverains de ce rejet ont alerté, à plusieurs reprises, depuis 2017 les autorités locales, mais rien n'a été fait de concret pour éradiquer cette source de pollution. Les eaux usées proviennent, apparemment, de cités sociales attribuées à des familles sinistrées qui résidaient dans des immeubles en ruine dans les anciens quartiers de la ville. Les entrepreneurs chargés des travaux de voies et réseaux divers, pressés par les autorités locales pour attribuer les logements sociaux dans les plus brefs délais, auraient raccordé les canalisations des eaux usées au réseau de drainage des eaux pluviales.