La rentrée scolaire a à peine commencé mais les parents d'élèves et instituteurs de l'école primaire de la nouvelle cité, située au sud de la ville à proximité de la salle des fêtes Bouklikha, sont déjà inquiets pour les enfants qui se retrouvent dans des classes surchargées. Certains élèves n'ont pas pu rejoindre leurs classes faute de place dans cette école qui n'est plus en mesure d'accueillir des enfants des dizaines de familles qui ont récemment massivement déménagé dans leurs nouveaux appartements sociaux ou LSP de cette cité. «J'ai difficilement accepté d'inscrire mon fils dans cette école qui accueille 48 élèves par classe, mais que voulez-vous que je fasse ! Il y a aussi des dizaines d'enfants qui n'ont pas pu s'inscrire. Nous sommes vraiment inquiets des conditions d'accueil des enfants dans ces classes surchargées au-delà du seuil réglementaire dans cet établissement scolaire.

Comment ces écoliers vont suivre leurs années scolaires dans sept classes exiguës et dépourvues de mobiliers adéquats dans cette école qui a doublé d'effectif avec l'arrivée d'élèves supplémentaires», se lamentent des parents d'élèves de cette école. «Ce qui nous irrite, c'est qu'aucun des responsables de l'éducation ou de l'APC n'ont pris des mesures pour éviter une telle situation qui était pourtant prévisible dans ce nouveau centre urbain qui compte plus de 1.000 nouveaux logements ! Les sept classes ne suffisent plus ! Il faut penser à une extension pour accroître le nombre de places disponibles au sein même de l'école, ou construire carrément un nouvel établissement pour soulager les classes existantes et recevoir un plus grand nombre d'élèves de la nouvelle zone urbaine». Pour un parent d'élève, une autre solution est possible, celle de transférer une partie de ces élèves vers le nouveau CEM de cette cité. Confrontée à cette problématique de surcharge des classes qui se pose avec acuité, la directrice de cette école a recouru au système de la double vacation, qui consiste à accueillir deux groupes distincts d'élèves au cours d'une journée d'école. Le premier suit les cours du début de la matinée jusqu'à midi et le second de midi jusqu'à la fin de l'après-midi. Chaque groupe utilise les mêmes classes, les mêmes équipements et installations.

Dans ce système, ce sont les mêmes instituteurs qui assurent l'enseignement pour les deux groupes. Mais, cette substitution contraignante mise en place pour éviter les classes trop chargées ne plaît guère aux parents et le personnel enseignant. «Ça ne peut pas durer comme ça ! Car ce type d'organisation a beaucoup d'inconvénients sur les élèves et les instituteurs et pose énormément de problèmes ! La journée scolaire, en particulier dans ce système à double horaire, est raccourcie, ce qui veut dire que la qualité est sacrifiée. Les élèves perdent une part d'enseignement en classe et des activités périscolaires. En outre, les enseignants qui assurent plusieurs horaires sont fatigués», a expliqué Hannou Fethi, un ancien maître d'une école de Hennaya, qui espère une intervention rapide du directeur de l'éducation de Tlemcen pour trouver des solutions à cette problématique des classes surchargées.