|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
11.000
passagers, clients d'Aigle Azur, sont toujours en attente de vols avec
l'Algérie, selon le secrétaire d'État français aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari. Un chiffre sans surprise puisque la compagnie
aérienne française est spécialiste des liaisons vers l'Algérie, qui
représentent 50 à 60%, de son activité. Au total, ce sont 13.000 passagers qui
ont été victimes de la faillite d'Aigle Azur, qui attendent une solution. «Sur
les 19 000 passagers qui se sont retrouvés en difficulté, au plus fort de la
crise, cette semaine, il en reste encore 13.000. Dont 11.000 sur des vols avec
l'Algérie, 600 avec le Mali, puis le Portugal, la Russie, le Liban, et quelques
dizaines de personnes avec le Brésil, l'Ukraine et le Sénégal», a détaillé le
responsable français, ce lundi matin, dans les colonnes du journal ?Le
Parisien'. Un plan d'entraide international a été activé vendredi en
coordination avec l'ensemble des compagnies françaises (Air France, le groupe
Air Caraïbe, XL Airways et Corsair). «Air France notamment a apporté un soutien
important, avec par exemple un avion supplémentaire d'une centaine de places
sur le Paris-Bamako. Et le double pour l'Algérie». Ainsi, Air France a augmenté
son offre de sièges depuis et vers l'Algérie, en proposant des «tarifs spéciaux».
Dans un communiqué publié sur son site Internet, la compagnie aérienne
française indique suivre «de près la situation des clients d'Aigle Azur»,
explique avoir augmenté son «offre de sièges de et vers Alger avec des avions
de plus grande capacité, mais aussi avec deux vols supplémentaires». La même
source ajoute qu'afin d'aider au retour des passagers bloqués, «des tarifs
spéciaux» ont été mis en place pour les passagers qui possèdent un billet Aigle
Azur et dont le vol a été annulé. Air Algérie s'était également dite prête à
prendre en charge les clients abandonnés d'Aigle Azur. «La compagnie aérienne
Air Algérie informe qu'afin d'aider au rapatriement des passagers affectés par
l'arrêt annoncé des vols d'Aigle Azur, elle propose des réductions de 20%, sur
ses tarifs hors taxes, entre l'Algérie et la France. L'offre, valable dans la
limite des places disponibles, court jusqu'au 20 septembre 2019. Elle est
valable dans les deux sens pour tout billet déjà entamé», a-t-elle annoncé sur
son site Internet. Cette offre concerne les passagers bloqués, et qui attendent
un vol retour, soit à destination de la France à partir de l'Algérie, ou le
contraire. De son côté, la compagnie nationale Tassili Airlines (TAL) a
annoncé, dimanche dernier, l'instauration d'un vol quotidien reliant Alger à
Paris-Orly en aller-retour, afin de permettre aux passagers affectés par cette
situation de rejoindre leur destination, selon un communiqué de la compagnie.
Ce programme conjoncturel a débuté, hier, avec des navettes quotidiennes fixées
à 09h40 au départ d'Alger et à 14h20 au départ de Paris-Orly, a précisé la même
source en précisant qu'elle applique pour ce programme exceptionnel un tarif
unique en aller simple ou retour simple de 31.400 DA TTC.
Par ailleurs, cet épisode d'Aigle Azur a poussé deux organismes de défense des droits des consommateurs, le Centre européen des consommateurs (CEC) France et la Fédération nationale des Associations d'usagers des transports (FNAUT) à proposer aux instances européennes des dispositifs pour rendre obligatoire par les compagnies aériennes l'indemnisation des passagers en cas de faillite. Pour rappel, en annonçant la suspension de tous ses vols, Aigle Azur avait déclaré que ses passagers ne sont pas assurés d'être remboursés. A ce propos, le Mouvement Citoyen Algérien de France (MCAF) a encouragé les clients d'Aigle Azur à la contacter pour engager des actions collectives afin de recouvrir leurs droits. Enfin, plusieurs offres de reprise de la compagnie française ont été déposées, dont «deux offres principales», a indiqué, hier, un représentant du syndicat de pilotes SNPL à l'issue d'une rencontre avec Jean-Baptiste Djebbari. Air France a de son côté confirmé à l'AFP avoir déposé une offre, sans en donner la teneur dans l'immédiat. |
|