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Collecte de déchets: Les gérants de micro-entreprises menacent de renouer avec la protesta

par A. Z.

  Les gérants de 32 micro-entreprises, créées dans le cadre des dispositifs ANSEJ et CNAC, subissent toujours les aléas liés au non-paiement des honoraires de leurs situations de travail dans l'enlèvement des ordures ménagères et des déchets, à travers plus d'une trentaine de sites de la commune de Constantine. Les chefs de ces micro- entreprises d'assainissement, qui nous ont contactés, hier, ont dénoncé les faux-fuyants des responsables de la commune de Constantine, qui refusent de leur régler les situations de pas moins de 7 mois de labeurs ! « C'est très grave, relève l'un des concernés, car maintenant on ne veut plus reconnaître ces 7 mois de situations, dont 6 mois de travail accompli, en 2018, et 1 mois en 2017 ». Précisant qu'ils n'ont été payés que pour 6 mois de l'année, « alors que le reste, soit 7 mois, on ne veut plus les reconnaître ». « Nous avons des documents qui prouvent que l'APC doit nous payer, sans plus tarder, ces situations de 7 mois de travail, et nous allons organiser un rassemblement aujourd'hui (dimanche), devant le siège de la mairie, pour transmettre nos préoccupations au premier responsable.

Si l'on persiste dans le refus de nous entendre, on ira vers des actions de protestation plus musclées », prévient-on.

Relevant qu'ils ne comprennent pas le pourquoi de cette ?hogra' caractérisée qui les détruit à petit feu, car la majorité d'entre eux n'arrivent plus à joindre les deux bouts.

« L'un de nos collègues a dû, ces derniers jours, nous prêter de l'argent pour changer une roue et faire le plein en mazout pour accomplir sa mission d'enlèvement des ordures à travers les quartiers de la ville », signalent nos interlocuteurs, qui précisent dans ce sens qu'ils n'ont encore reçu aucun centime durant les premiers 8 mois de l'année 2019. « Comment assurer alors le travail sans argent pour payer les travailleurs et les charges élémentaires de gestion, comme le mazout et les pièces mécaniques tombées en panne ? », se demande-t-on. Les concernés rappellent qu'ils sont également lésés en matière d'évaluation financières de leur travail, qui a connu des chutes successives, passant de 35 millions/mois du temps où l'actuel ministre de l'Intérieur, Noureddine Bedoui, était wali à Constantine, jusqu'à maintenant où ils se retrouvent rétribués à quelque 21 millions/mois. « C'est insignifiant comme honoraires pour le travail pénible et sale exécuté quotidiennement, qu'il fasse beau ou mauvais temps », estime-t-on encore. Un appel de détresse est lancé, dans ce sens, au maire, au chef de daïra et au wali.