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Tébessa: Les APC en question !

par Ali Chabana

La gestion des affaires locales fait fulminer plus d'un. Un sujet au-devant de la scène, d'une chronique d'actualité locale, des APC au bord de l'asphyxie, faute de moyens et surtout de personnel gestionnaire qualifié. Autrement dit, un blocage qui ne dit son nom, tant on préfère procéder par des faux-fuyants et fuites en avant dans une langue de bois ressassée à longueur de journée par des responsables incapables de se dire en face ce qui ne va.

Et pourtant, tout un chacun sait que nos communes sont gérées à l'approximation, ce n'est pas une nouveauté pour le citoyen. Les ressources sont souvent mises à la dilapidation voulue ou non, la question n'est pas là, quand l'Etat joue au pompier pour sauvegarder ce qui pourra l'être. Les signes de tension sont palpables à chaque manifestation de protestation et de mécontentement à l'encontre des personnes choisies (ou parachutées), pour prendre en charge les affaires locales.

Aussitôt, les administrés ne trouvent aucun autre recours que de descendre sur la place publique et ainsi exprimer haut et fort leur ras-le-bol à travers une contestation d'une liste d'attribution de logements, de lots de terrain ou concernant la dégradation des routes, l'alimentation en eau potable. Des scènes courantes, d'un appel SOS, sur les dangers guettant de nos cités en matière de sécurité, de propreté, d'un cadre de vie, que les équipes locales des élus, en rendant leur bilan largement au rouge ne font que l'effleurer, un fait accompli d'une gestion certes difficile, mais aléatoire.

Le gel des activités de certaines APC est un autre signe révélateur du malaise vécu par ces entités des collectivités locales, qui ne fait que noircir davantage le tableau, déjà bien chargé. A Chéria, Mazraâ ou encore Bir El Ater, voire la commune-mère de Tébessa, les habitants ne croient plus à la gestion à coup de promesses, le concret ne sera pas pour demain, tant les pratiques de la gabegie sont si bien enracinées parmi les gens censés exprimer la volonté populaire, or celle-ci est confisquée depuis toujours, l'administré lui est confiné dans un rôle de figurant.

Les services de la wilaya interviennent pour apaiser la situation, un sursis qui à force d'être usé risque d'engendrer le contraire. D'autant qu'un air de suspicion plane sur tout ce qui est gestion des affaires communales, la malversation, la corruption réapparaissent dans les discussions des citoyens. Des élus en prison, d'autres soumis à l'enquête ou sous le contrôle judiciaire, pas de quoi rassurer les gens. Et l'on continue de murer et cadenasser les entrées des sièges des APC, on sort dans la rue pour un problème d'éclairage public, ou d'une gestion bureaucratique d'un quelconque service public.