Une
commission de recours devra examiner aujourd'hui la requête de trois candidats
-«injustement recalés» selon ses auteurs- au concours national d'accès au grade
de Maitre de conférences hospitalo-universitaires de chirurgie Pédiatrique
classe A. Organisé les 24 et 25 juin 2019 au CHU de Beni Messous,
le concours en question, note-t-on, offrait 17 postes pour 13 candidats en
lice. Deux membres du jury, tout deux professeurs à
la faculté de médecine d'Oran et exerçant au même hôpital (EHU pédiatrique
d'Oran) sont accusés « d'avoir bafoué les principes d'égalité, d'équité,
d'impartialité, d'objectivité et de rigueur scientifique dans l'évaluation de
candidats de la faculté de médecine d'Oran. » Dans une missive adressée au
ministre de la Santé et au Syndicat national des enseignants chercheurs
hospitalo-universitaires (Snechu), les trois
candidats déchus du concours évoquent un certain nombre «d'irrégularités» qui
ont, selon eux, «entaché le déroulement du concours tenu les 24 et 25 juin
dernier». Plus grave encore, on estime, selon la même source, que les deux
membres du jury incriminés ont agi selon des considérations «purement
personnelles et subjectives» qui tirent leurs motivations d'une volonté à peine
voilée de leur part «de déstabiliser des services au niveau de l'EHU
pédiatrique d'Oran dont les chefs sont en conflit direct avec eux.» Parmi les
irrégularités énoncées, on note par exemple, «la suppression de l'épreuve de
l'anglais du concours sans fondement réglementaire (le président de jury
l'ayant justifié par la non-maîtrise de cette langue par les membres de jury).
» La même source signale « une désorganisation des horaires des épreuves
pratiques et pédagogiques avec des changements de dernière minute sans
avertissement préalable, un choix des sujets pédagogiques et pratiques qui n'a
pas été équitable pour tous, une documentation mal adaptée pour la question
pédagogique, et un favoritisme de certains candidats en les autorisant à
transmettre des documents manquants de leurs dossiers le lendemain du concours
par « Viber». Aussi, est-il reproché aux deux membres
du jury, «une notation des éléments des dossiers (qui représente 50 % la note
finale) qui s'est déroulée dans un flou total, obéissant à des règles non
déontologiques de notre noble profession.» Les trois candidats recalés évoquent
par ailleurs des formes «d'intimidation et de harcèlement moral exercées sur
eux pendant et après leurs présentations pédagogique et pratique, (?) le but
final étant de déstabiliser des services (NDLR : de l'EHU Canastel)
dont les chefs de services sont en conflit direct avec les deux professeurs
membres du jury. S'adressant à leur ministre de tutelle, les rédacteurs de la
missive estiment enfin que «les principes d'égalité, d'équité, d'impartialité,
d'objectivité et de rigueur scientifique dans l'évaluation des candidats de la
faculté de médecine d'Oran ont été bafoués par les agissements de ces deux
membres de jury de la même faculté et du même hôpital (EHS Pédiatrique de Canastel) sous le couvert de la souveraineté du jury dans
le seul but de régler des comptes.»