À la suite de la visite effectuée jeudi dernier par le wali de Chlef dans la daïra de Béni Haoua à l'occasion de l'ouverture officielle de la saison estivale et au cours de laquelle ce dernier a été interpellé par les citoyens venus en nombre lui exprimer leurs préoccupations, notamment en matière de santé et d'alimentation en eau potable, une commission d'enquête a été mise en place. Cette commission, présidée par le chef de cabinet du wali, s'est rendue dimanche dans cette ville côtière pour faire toute la lumière sur le dysfonctionnement de la polyclinique mais aussi sur la situation au niveau de la station de dessalement d'eau de mer qui n'arrive pas à subvenir aux besoins en eau potable de la population locale.

En matière de santé, les citoyens ont fait savoir au wali que cette structure qui, faut-il le souligner, est une œuvre d'art en matière architecturale ne couvre pas leurs besoins, puisqu'elle ne fournit que des soins de base très simples, ce qui les oblige à se déplacer vers d'autres établissements sanitaires notamment à Damous, Gouraya ou l'hôpital de Sidi Ghiles dans la wilaya de Tipaza. « Bien que cette structure ait été récemment inaugurée, elle demeure cependant très insuffisante en matière de moyens humains et matériels pour contenir le flux de malades de plus en plus nombreux que nous accueillons, d'autant plus qu'elle est considérée comme la polyclinique centrale. Les gens y viennent de toutes les localités avoisinantes, sans parler des estivants durant la saison estivale », soulignera un médecin exerçant à cette polyclinique. De son coté, le directeur de la Santé de la wilaya a tenu à préciser que « cette polyclinique fonctionnant en mode H/24 assure toutes les prestations de service qui lui sont dévolues ».

Quant à l'épineux problème de l'eau potable, il faut savoir que compte tenu que la région manque cruellement de nappes phréatiques ou de barrage à proximité, il a été retenu l'installation d'une station monobloc de traitement d'eau au niveau du chef-lieu de daïra. D'une capacité de 5.000 mètres cubes par jour, cette station délocalisée de la wilaya d'Aïn Témouchent au profit de la ville de Béni Houa devait être opérationnelle il y a plus d'une année, selon les délais prévisionnels fixés à l'entreprise publique Hydrotraitement. Aujourd'hui cette unité ne produit qu'une quantité d'eau jugée négligeable par rapport, d'une part, aux besoins locaux surtout en période estivale où la consommation est la plus élevée et, d'autre part, aux capacités réelles de production de la dite station. Il faut savoir que Béni Houa est l'une des quatre communes de la wilaya qui n'est pas alimentée à partir de la station de dessalement de l'eau de mer de Mainis (200.000 m3/ jour). Elle sera néanmoins approvisionnée à partir du barrage de Kef Dir, en cours de réalisation dans la région de Damous dans la wilaya de Tipaza, rappelle-t-on.