Le souci majeur des ménages s'est déplacé durant les derniers jours du mois de carême des points de vente des fruits et des légumes vers les boutiques de chaussures et d'habillement en prévision de l'Aïd el Fitr. Et les prix ont pris l'ascenseur affichant des seuils jamais atteints lors des années précédentes. Si le choix est multiple entre le produit local et le «made in Turkey», les pères de famille appréhendent avec difficulté les prix affichés dans les étals. Une robe pour une fille de 6 ans importée de Turquie est proposée à partir de 6.000 DA contre 4.000 à 5.000 DA pour le produit local de qualité inférieure. Un pantalon d'importation avec chemise pour un enfant de 12 ans selon la qualité est exposé entre 7.000 et 9.000 DA, contre 5.000 à 8.000 DA pour le produit local. Les chaussures ne sont pas en reste. Il faut débourser au minimum 5.000 DA pour une paire de chaussure pour enfants. «Trop cher ! Il faut au minimum 50.000 DA pour habiller correctement mes 3 enfants et c'est beaucoup», s'exclame une mère de famille.

Plusieurs familles dans l'incapacité de faire face à ces prix vertigineux se rabattent sur les points de vente de la friperie, dont les prix sont plus abordables.