Et ça reprend de plus belle !
Un moment, on a cru que le marché de l'informel sera réduit, à moins d'être
éradiqué. Or, il se trouve que le phénomène extralégal, banalisé à l'extrême
d'un circuit commercial anarchique, revienne en force en ce mois du ramadhan.
Ainsi donc, le commerce informel ne désarme pas et renforce sa présence, comme
incontournable, tant que la demande existe, même pour des produits périssables
exposés à longueur de journée dans des conditions de vente des plus
déplorables, des pâtes alimentaires, des dérivés de lait, des confiseries, des
fruits secs, des boissons et la liste est longue. Les chefs de ménage
n'obéissent à aucune règle d'hygiène, on achète peu importe la qualité. Autre
constat retenu, le défaut d'affichage des prix chez certains commerçants;
on fixe le prix selon la tête du client dès qu'il s'approche des étals. Quant à
la mercuriale, elle affiche une certaine constance, une légère hausse, mais les
produits maraîchers sont dans l'ensemble abordables. Le consommateur peut
acquérir les légumes dont les valeurs varient entre 50 dinars et 100 dinars,
pomme de terre, oignons, poivrons, courgettes, carottes ou encore les tomates,
d'autant plus que ces produits sont disponibles. Les fruits demeurent assez
chers, hormis peut-être les nèfles. Pendant ce temps-là, les immondices
continuent de s'amonceler, un peu partout, en dépit des efforts des agents de
ramassage, quelque peu dépassés par la tâche, quand on sait que la production
des ordures en ce mois se voit multiplier par deux, voire plus. Une quinzaine
entamée et les gens espèrent que ce mois sacré soit sans trop de désagréments
et d'imprévus, car la fête de l'Aïd El Fitr pointe du
nez, avec ses exigences et ses dépenses.