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Comme
ce fut le cas lors des précédentes années, la monotonie caractérise les soirées
des habitants des localités côtières d'Ain El Turck,
en cette première semaine du Ramadhan. En l'absence d'un programme d'activités
culturelles et d'animation, les jeunes n'ont d'autres choix que les cafétérias,
les longues parties de dominos dans les places publiques ou les quelques rares
crémeries qui ont ouvert leurs portes avec les premières vagues de chaleur. A Aïn El Turck, les ramadhans se
suivent et se ressemblent. Le constat est là, aucune activité culturelle à même
de meubler et d'égayer, un tant soit peu, les longues soirées monotones en ce
début du mois de Ramadhan, ne semble en toute vraisemblance avoir été concoctée
dans la contrée d'Aïn El Turck.
Cet état de fait a poussé des jeunes et moins jeunes riverains, à colmater ce
vide en fonction de la disponibilité offerte. Celle-ci s'identifie uniquement à
travers la ruée vers les cafétérias et les places publiques de la commune d'Aïn El Turck pour d'interminables
parties de dominos. La place du 20 Août 1956, en raison de la présence d'une
multitude de revendeurs proposant différents produits, allant des cacahouètes
au thé, en passant par les ?barbes à papa', semble la plus prisée dans ce rush
nocturne. L'esplanade du 1er Novembre 1954 est plutôt appréciée par les
familles en raison de quelques crémeries, qui y ont fait leur apparition dès le
1er du mois de carême. «Nous avons de la chance de résider non loin des plages
où nous passons entre familles et/ou entre voisins toutes nos soirées faute de
mieux », ont fait remarquer en substance au ?Quotidien d'Oran' des riverains de
la localité de Bouisseville avant d'ajouter « il
existe, heureusement, pour nous autres jeunes, des salles de jeux ou autres
cybers mais on y étouffe et s'abrutit si nous restons assez longtemps. Moi je
préfère de loin le grand air ». Des témoignages plus au moins similaires ont
été formulés par d'autres familles dont certaines ont affirmé qu'elles «flânent
toute la soirée avec de petites haltes dans les nombreuses cafétérias crémeries
et sont devenues les lieux privilégiés. «Il y a belle lurette que nous
n'espérons plus une réaction de la part de nos responsables, ils sont tellement
occupés et ne peuvent pas, fort malheureusement, avoir le temps de penser à
nous autres. De là à concocter une quelconque distraction, il faut repasser et
encore. Cela ne figure, certainement, pas dans leur lexique » a commenté un
père de famille du quartier ?Bensmir', dans ladite
commune. Nombre de nos interlocuteurs ne cessent de s'interroger sur
l'indifférence des uns et des autres à propos de la dégradation manifeste du
prestigieux Théâtre de verdure, situé dans la localité de Trouville, qui peut
abriter un éventail d'activités culturelles pour égayer les soirées de ce mois
sacré.
Selon le piteux constat, ce joyau culturel, qui est squatté par des familles sinistrées, est fort malheureusement livré aux mignardises de la nature et aux actes de vandalisme depuis plusieurs années et semble, à priori, avoir tendance à se transformer en un bidonville et ce, à l'exemple de tant d'autres biens communaux essaimés à travers la contrée côtière d'Aïn El-Turck. |
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