La grève des travailleurs et personnel de la Société de distribution de l'électricité et du gaz (DDB) de Bouira subsiste depuis le 08 avril dernier, faute de compromis ou du moins de satisfaction des revendications formulées par ces grévistes, plus de 400 travailleurs.

Les travailleurs que nous avons rencontrés avant-hier au niveau de leur lieu persistent et signent qu'au regard de la situation qu'endurent les travailleurs et travailleuses de l'entreprise, et les pressions exercées sur les syndicalistes du bureau de la section du l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), les grévistes réitèrent leur plein soutien à leur bureau de la section syndicale. Les 400 travailleurs exigent « la levée de la marginalisation et des pressions exercées par l'administration sur les vrais représentants syndicaux élus par les travailleurs, à leur tête le secrétaire général de la section syndicale ». Les agents en arrêt de travail que nous avons rencontrés demandent également «que cessent les interventions de l'administration dans les prérogatives de l'activité syndicale et le retrait de confiance immédiat de l'actuel coordinateur du personnel». Plus déterminés que jamais à poursuivre leur mouvement de grève qui boucle son premier mois de gel, avec tous les déficits financiers et techniques encourus que nous imaginons pour une entreprise commerciale de cette envergure, les travailleurs dénoncent «le refus de dialogue de l'administration qui campe sur ses positions au détriment des intérêts des travailleurs». Un représentant des travailleurs prévient : «Devant cet état de fait, nous n'avons qu'une seule solution qui est celle de poursuivre notre action de gel jusqu'à la satisfaction de nos revendications incluses dans notre dernier communiqué transmis à tous les services concernés». D'ailleurs, nous saurons que ces travailleurs ont, ces jours-ci, interpellé le wali pour qu'il intercède en leur faveur.

Ce dernier a chargé son chef de cabinet qui a reçu des représentants des travailleurs grévistes qui lui ont transmis toute une plateforme de revendications.

Ce à quoi, le chef de cabinet leur a promis de prendre des mesures. L'une des premières mesures a été d'envoyer le directeur de l'inspection du travail sur le lieu. Mais apparemment, cette initiative n'a pas abouti à dénouer la crise qui semble se corser de plus en plus et perdurer.