Malgré
le fonctionnement régulier de ses trois accélérateurs et la mobilisation du
personnel, rôdé en matière de traitement prodigués aux malades, le centre
anti-cancer (CAC) de Constantine reste à la traîne par rapport au développement
atteint par d'autres régions du pays. Nonobstant le fait qu'entre 120 et 150
malades traités quotidiennement, on peut même le classer dernier de la catégorie,
selon des spécialistes. Car les régimes appliqués sont très loin de répondre
aux performances acquises dans le domaine grâce aux développements introduits
dans le système de la radiothérapie, à l'enseigne des accélérateurs eux-mêmes
qui sont restés à un stade «basique» depuis leur installation. Comment peut-il
en être autrement quand les accélérateurs sont dépourvus des accessoires
indispensables pour atteindre un niveau de traitement efficace ? Les trois
accélérateurs du CAC n'ont pas été dotés des accessoires nécessaires, dont des
logiciels qui donnent accès à de nouvelles options très bénéfiques dans le
traitement des maladies. Selon les spécialistes, ces options permettent
d'éviter les complications dans le traitement des tumeurs cancéreuses, notamment
grâce à l'option IRMP, et ce n'est pas rien quand on sait que les complications
des tumeurs en question restent la hantise du malade et de son médecin
traitant. Les autorités centrales ont bien débloqué une enveloppe financière
conséquente pour l'acquisition de ces accessoires, qui donnent accès à de
nouvelles options dans le fonctionnement des trois accélérateurs du CAC, mais
le marché attend toujours, depuis six ans, déjà. On a bien sondé quelques voies
pour l'acquisition des accessoires en question, mais les responsables locaux
ont jugé les prix trop excessifs. Alors qu'on aurait été bien inspiré si on
savait que «la santé a un coût mais qu'elle n'a pas de prix», comme le dit un
adage. En tout cas, le retard accusé dans l'acquisition de ces accessoires, qui
boostent le perfectionnement des accélérateurs de radiothérapie et offrent de
meilleurs soins aux malades, rappellent un autre retard, de 13 ans, dans la
réalisation de l'extension du CAC, et qui devrait au bout offrir un minimum de
confort aux malades.