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Constantine - Cité Boussouf: Des habitants dénoncent la dégradation du cadre de vie

par A. El Abci

Les habitants de la cité «Boussouf», particulièrement ceux de la première tranche, comprenant près de 460 logements, se plaignent de leur cadre de vie de plus en plus dégradé, sans réaction des autorités locales (APC et daïra), qui ont été relancées juste jeudi dernier sur les problèmes relatifs à l'assainissement, l'éclairage public, notamment, sans obtenir de réponse convaincante, disent-ils.

Selon leur représentant et membre de l'association des habitants de la 1ère tranche, M. Miloud, l'Opgi a entamé dernièrement une opération de ravalement des façades avec traitement des vides sanitaires, malheureusement le travail a été bâclé, à telle enseigne que la peinture commence déjà à partir, un mois seulement après son renouvellement. « Le travail est mal fait, pour la simple raison, dit-il, que la nouvelle peinture a été appliquée directement sur l'ancienne, alors qu'il fallait d'abord procéder au décapage des murs avant. Mais cela n'a pas été le cas et le résultat est déjà là avec le spectacle affreux des façades de beaucoup de bâtiments, qui voient leur peinture se décoller », soutient-il. Et notre interlocuteur d'évoquer aussi les quelques opérations relatives à l'étanchéité des terrasses, qui ont touché certains bâtiments et qui ont eu pour effet l'inondation de tous les appartements du dernier étage lors des récentes chutes de pluie. Et il a fallu les protestations des habitants concernés, pour que l'Office dépêche rapidement une équipe d'agents pour parfaire le travail d'étanchéité et réparer les dégâts causés.

L'autre difficulté, dont souffrent les habitants de la cité, concerne aussi le sempiternel problème de l'assainissement, qui laisse toujours à désirer avec des égouts qui se bouchent très vite, refoulant les eaux dans les caves, qui s'en retrouvent inondées à chaque fois. Et d'indiquer, dans ce sillage, le manque criard de murs de soutènement, qui sont censés protéger par leur présence les bâtiments des eaux pluviales. Sans parler des trottoirs qui n'existent pas, note-t-il, mais il s'agit là d'une absence qui touche le tout « Boussouf » et pas seulement la 1ère tranche. La cité qui existe depuis de nombreuses années n'a paradoxalement jamais connu d'aménagement de trottoirs, ajoute M. Miloud. Et de faire observer que « j'ai bien envie de terminer en parlant d'une action positive, dont a bénéficié la cité de Boussouf, à l'instar du nouvel éclairage public réalisé il y a quelque temps, qui est performant et qui a donné beaucoup de satisfaction.

Cependant, les lampes grillées ne sont pas toutes remplacées, si bien qu'à part celles situées sur le boulevard, qui le sont quasi systématiquement, celles de l'intérieur de la cité sont hors d'usage. Le résultat est que des pans entiers de la cité se retrouvent plongés dans le noir dès la tombée de la nuit », conclut-il.