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El-Bayadh: Une commune qui manque de presque tout

par Hadj Mostefaoui

Profondément enclavée au sud de la wilaya, la commune de Kerakda peine à sortir la tête de l'eau. Sa population à majorité rurale, estimée à 2.500 âmes, compte pas moins de 1200 jeunes sans débouchés et livrés à eux-mêmes. Aucune activité culturelle ou sportive par manque d'infrastructures adéquates, ni ambulance pour les évacuations des malades.

Cette petite bourgade attend impatiemment un internat pour l'unique école primaire et un CEM pour ses enfants qui doivent parcourir plus d'une soixantaine de kilomètres pour rejoindre les établissements scolaires du moyen et du secondaire. Les deux seules voies de communications qui la relient à la RN47, distante de 40 km, et au chef-lieu de la wilaya, et à plus de 30 km du chef-lieu de la daïra de Brezina, ont été sévèrement endommagées par les crues des oueds et les quelques ouvrages d'art qui enjambent le lit de nombreux oueds se sont affaissés.

Lors de sa récente tournée dans cette commune, le wali, M. Mohamed Jamal Khanfar, a mis l'accent sur la remise en état de ces ponts afin de désenclaver définitivement cette commune ainsi que les deux hameaux d'El-Maghssal et de Toualil. En réponse aux interrogations des populations en matière de fourniture d'électricité pour les besoins agricoles, le wali, tout en prenant note de leurs doléances, a rappelé qu'une série de projets ont été retenus dans ce sens dans le cadre de l'électrification rurale et que progressivement elles toucheront toutes les exploitations maraichères. La surcharge des salles de classe a été également évoquée par la population locale qui a demandé la réalisation d'une dizaine de salles.

La commune a bénéficié d'une enveloppe financière au titre du PCD 2019 pour la concrétisation de 13 opérations liées au renforcement du réseau de distribution d'eau potable, de viabilisation et de remise en état du chemin communal qui mène vers le hameau d'Ain Ouafeg. Il y a lieu de rappeler qu'une opération de remise en état et de réhabilitation de cette voie sur 25 kilomètres vient tout juste d'être lancée.

Plus d'une quarantaine d'élèves par classe dans les écoles primaires de chacune d'elles. Pour ce chef-lieu de cette commune déshéritée, beaucoup de chemin reste à parcourir et ceci dans tous les secteurs afin d'améliorer le cadre de vie de la population locale.