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Les logements de fonction de l'Education font parler d'eux

par Mahi Ahmed

Le contentieux des logements d'astreinte ou de fonction du secteur de l'Education fait parler de lui ces derniers temps. Et pour baliser les contours de cet épineux problème, la directrice de l'Education Mme Hirèche Hadayat a tenu à tirer les choses au clair lors d'une conférence de presse, jeudi dernier, et apporter les précisions qui s'imposent.

A cet effet, la première responsable du secteur a fait savoir que l'opération de libération et de récupération de ces logements se fait dans la transparence loin de toute équivoque. Ainsi, elle a indiqué que les occupants des logements d'astreinte ou de fonction avaient le droit d'y résider mais une fois sortis en retraite, ils sont dans l'obligation de céder la place aux fonctionnaires, directeurs d'établissements et intendants, qui sont toujours en activité afin de leur permettre d'exercer leur fonction dans les meilleures conditions possibles. D'autant qu'ils doivent habiter dans les établissements pour assurer leur bon fonctionnement.

«Ces logements occupés illégalement par d'ex-fonctionnaires maintenant retraités, entre autres des directeurs, des adjoints d'éducation, des secrétaires de direction, des agents de sécurité, des cuisiniers et même des étrangers au corps, doivent être récupérés dans le cadre de la loi», affirme-t-elle.

Sur le volet des logements ayant été libérés, la même responsable fera savoir que 102 unités ont été récupérées depuis 2015 dont 56 par voie judiciaire et 46 autres de façon administrative avec remise volontaire des clés par leurs occupants. En outre, 132 autres logements font l'objet de poursuites judiciaires et 30 en voie de libération. Pour le cycle primaire, la directrice de l'Education notera que sur les 467 écoles primaires, peu de directeurs sont logés et la plupart des logements de fonction sont habités par des étrangers.

«La responsabilité incombe aux APC qui sont les propriétaires des biens et on ne peut pas ester en justice les occupants faute de moyens financiers pour payer les honoraires des avocats et des huissiers et on n'a pas aussi le droit de céder ces logements», renchérit Mme Hirèche. Cette dernière affirme par ailleurs avoir épuré toutes les situations administratives et financières de tous les travailleurs du secteur.

Revenant sur les deux journées de grève (26 et 27 février), la directrice de l'Education a communiqué les taux de suivi estimé à 3,71% pour le premier jour et 4,46% pour le deuxième. «Ces chiffres sont réels, donnés par les directeurs qui sont adhérents dans les syndicats autonomes», dit-elle tout en ajoutant que «les représentants de ces syndicats sont les bienvenus mais dans le cadre de loi et le respect mutuel».