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Constantine - Les policiers révoqués «abusivement» dans la rue

par A. Zerzouri

Venus de plusieurs wilayas de l'Est, des représentants des policiers « abusivement » révoqués durant les années 90, dont le nombre atteint les 6 000 cas sur le territoire national, ont organisé, hier, un énième rassemblement devant le siège de l'Inspection régionale de la Police de l'Est, à la zone Palma, pour revendiquer une prise en charge sérieuse de leurs dossiers.

Après avoir rendu hommage à leur collègue blessé mortellement, jeudi dernier, dans l'exercice de ses fonctions, et présenté leurs condoléances à la famille du défunt, les manifestants ont souligné qu'ils se sont regroupés, par la même occasion, pour attirer l'attention du nouveau directeur de la Sûreté Nationale (DGSN), Abdelkader Kara Bouhadba, installé ces derniers jours dans ses fonctions en remplacement de M. Mostefa Lahbiri.

Ces policiers, qui rappellent qu'ils ont été « injustement » radiés, faisant valoir les décisions de justice rendues en leur faveur, n'ont tout de même pas manqué de présenter le salut au nouveau DGSN, auquel ils souhaitent pleine réussite dans ses missions au service du pays.

«Nous sommes rassemblés ce lundi 18 février, une journée symbolique dédiée à nos vaillants Chouhada, pour afficher notre détermination à défendre notre cause jusqu'au dernier souffle, et peut-être bien que l'installation du nouveau DGSN est la clé pour régler les déboires des policiers injustement radiés», nous dira M. Maamar Meddour, un représentant des policiers révoqués. Ce dernier nous a remis un exemplaire de la lettre transmise, par le biais de l'Inspection régional de la police de l'Est, au nouveau DGSN, où toutes les explications sont fournies concernant les radiations abusives, les promesses de règlement de ce dossier qui traine depuis feu Ali Tounsi, ainsi que leurs souffrances face au mur de l'indifférence dans une période où l'on prône la réconciliation nationale et le pardon entre les Algériens. Au bout de leur correspondance, les policiers révoqués «abusivement» ont demandé une audience officielle avec le DGSN, en présence des cadres qui ont eu à gérer, à un moment ou un autre, ce dossier des policiers radiés.