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Débat autour des mécanismes et opportunités d'investissement à l'exportation

par Farid Haddouche

  Dans le cadre de l'investissement et pour inciter les industriels à entrer dans le monde de l'exportation, la Direction de l'industrie et des mines, sous l'égide du wali M. Mustapha Limani, vient d'organiser au niveau de la salle des conférences de la maison de la culture Ali Zamoum une journée d'étude qui a porté sur le thème des «Mécanismes et opportunités d'investissement à l'exportation». Cet évènement a été destiné au profit des opérateurs économiques et en présence de spécialistes dans le domaine de l'exportation.

Le Dr Abdelouahed Kerrar, directeur général de la firme Biopharm, interviendra dans sa communication qui a porté sur le thème de «L'industrie pharmaceutique: réussir l'export» pour déplorer que «nous subissons une insuffisance réglementaire ahurissante, et celle-ci date depuis plus de 30 ans. Ce qui fait qu'il y a un décalage énorme entre l'industrie pharmaceutique et l'indigence de la règlementation». Il enfoncera encore le clou en ajoutant qu' «il est difficile de faire comprendre cela à l'administration. Alors qu'il faut se rendre à l'évidence qu'il y a une nouvelle situation économique et que le facteur temps n'est pas mis en valeur». Abordant la crise économique, il précisera dans ce sens: «Pour preuve, nous avons mis 2 années pour accepter de dire qu'il y a une crise économique sérieuse, tandis que nos réserves de change ont baissé de 40%». Il mettra en avant «la nécessité d'appliquer de nouvelles mesures pour épargner les menaces qui guettent l'industrie pharmaceutique naissante». Il suggérera par exemple «la mise en place d'une agence pharmaceutique, l'ajustement des prix en fonction des coûts de production, la modernisation du système de remboursement des médicaments et la lutte contre l'informel». En somme, les lenteurs bureaucratiques affectent même les entreprises publiques qui investissent dans le domaine de l'industrie pharmaceutique à l'instar de l'entreprise Saidal. «Il y a un manque de visibilité devant une réglementation défavorable aux sous-traitants concernant les droits de douane. On traite le médicament comme on traite un quelconque produit de consommation», affirmera un autre participant. Nous saurons également qu'il est décisif de donner en premier lieu les moyens humains et matériels à l'administration qui n'est pas dotée de nouvelles technologies, de budgets spécifiques, et de la loi sanitaire qui n'est pas encore prête. Pour information, la firme Biopharm est une société par actions (SPA) qui a à son actif plus de 80 unités de production implantées à travers le pays et 150 projets pour créer de nouvelles unités. Ce groupe pharmaceutique a intégré le domaine de l'exportation depuis 2011 en exportant plus de 15 de ses produits vers le marché africain et maghrébin.

Un autre responsable de la douane succédera aux conférenciers pour s'exprimer sur les «facilitations douanières et les ports secs». Un autre speaker de l'union nationale des exportateurs algérien (ANEXAL) donnera un aperçu sur cet organisme et son rôle dans le développement des exportations indépendamment des hydrocarbures.